Mardi, 23 novembre 2010

CE QUI M'ÉNERVE LE PLUS

Je me suis amusé, le weekend dernier, à faire la liste des choses qui me déplaisent souverainement ou me frustrent. Vous me répondrez en complément par ce qui vous agace aussi.

 

- Des éditeurs qui se plaignent que les médias ne parlent pas de leurs livres, et qui font toutes les misères pour vous envoyer des titres sous prétexte de restrictions budgétaires.

- Sophie Thibault qui a écrit un livre très dur sur sa famille et rien sur ses amours. Pourquoi cette autocensure sur ce sujet?

- Colette Provencher, dont je crains toujours qu’elle se mette à éclater de rire lorsqu’elle débite les longs numéros de la loto. Ou tu les débites sérieusement ou tu cesses de faire la nunuche.



- En plein virage santé, que dans les delicatessen on en soit encore à vous proposer du jello ou du pudding au riz.

- Le côté funny du cardinal Turcotte. Méfiez-vous! Sa bonhommie contraste trop avec les ordres du siège social; vous avez lu le Vatican.



- Charest, qui n’a pas même pas la dignité de tirer sa révérence et de permettre au Québec de souffler.



- La guignolée des médias qui s’en vient bientôt et qui sera sans doute un succès, mais qui en réalité est une honte; l’aveu d’une pauvreté grandissante est inadmissible dans une société comme la nôtre.

- Hydro-Québec qui se plaint que ses profits baissent vu le climat qui se réchauffe et qui, en même temps, nous recommande de surveiller notre consommation d’électricité. Cherchez la logique.

- L’existence de commissions scolaires; totalement inutiles.

- Huit jours au palais de justice à grands frais pour Radio-Canada (argent des contribuables)  pour définir le mot voyou.

- De Céline, du Cirque du Soleil et de toutes les autres sortes de cirques, comme s’il n’y avait que ça dans le monde du spectacle.

- Quand des relationnistes vous empêchent de connaître la vérité sous prétexte qu’on ne peut pas commenter telle affaire, étant donnée qu’elle est rendue devant les tribunaux.

- Ce trio de chanteurs aveugles qui hurlent à la station de métro Lionel-Groulx à l’heure de pointe. Ils me mettent les nerfs en boule.

- Quand une femme m’apostrophe de toute sa hauteur en me disant : « Écoutez M. Rolland! »

- Des voisins d’une scène de crime qui répètent inlassablement : « Jamais on aurait cru ça, il avait l’air si gentil ».



- Cette idée de vouloir un « char » à tout prix quand on pense à toutes ces dépenses : prêt auto, immatriculation, essence, assurances, parcomètres, stationnements, réparations, pneus d’hiver, options (GPS, système de son hight-tech, fauteuils chauffants, climatisation, etc.). Je doute du niveau d’intelligence des automobilistes. Et pire, on doit parfois répondre à cette question : « Ah! Vous n’avez pas de voiture? »



- Benoît XVI qui maintenant se dit d’accord sur l’usage des condoms. Dans deux ou trois papes à venir, un de ceux-là finira par reconnaître l’homosexualité comme étant aussi du plan de Dieu. Patience. Déjà que Jean-Paul II avait admis le plaisir sexuel.

- J’aime bien Jean Béliveau, mais de grâce, ne lui demandez pas de s’exprimer. C’est d’un pénible et convenu au max.

- Barack Obama qui me déçoit dans le sens qu’il est un bon orateur, un homme superbement intelligent. Mais en politique, il faut que tu frappes tes adversaires. Si vous continuez à être trop bon, Mr. President, on risque de voir Sarah Palin prendre votre place.



- Les Québécois qui disent tenir à la langue française et qui ignorent totalement les films français au grand écran et qui font la queue devant Twilight en version anglaise.

- Tous ces bidules IPod, Blackberry et quoi encore. Y’a trop d’options. Je veux juste pouvoir parler à quelqu’un. Tant qu’à faire, mettez une option pour jouer au bingo en direct.

- Ces filles qui parlent sans arrêt comme des perroquets sur leur cellulaire. Mais qu’est-ce qu’elles ont tant à se dire? Pour moi, c’est aussi mystérieux que l’insertion du caramel dans une Caramilk.

- Seize mille bébés de plus au Québec par rapport à l’an dernier. Seize mille mamans qui ne savent pas ce qu’elles font.

- Les jeunes gars qui marchent en chaloupant, crachent par terre et la tête dissimulée dans une cagoule. C’est impressionnant.
 
- La langue anglaise est effectivement tellement plus pratique. Un seul mot de vocabulaire essentiel : FUCK.
 
- Les éducatrices en garderies qui s’adressent aux mômes en les appelant : « Eh les amis! » Une familiarité dangereuse, de mon point de vue. On élimine toute possibilité d’autorité.
 
- Définition d’une garderie dans le nouveau dictionnaire le Petit Rolland : « Centre où les mères se débarrassent de leurs petits pour pouvoir travailler et maintenir leur niveau d’endettement. Elles les placent même à peine poupons. Enragés, les petits mordent leurs éducatrices ».
 
- Quand on se surprend toujours du décrochage scolaire en ne se demandant jamais si ce n’est pas le produit scolaire qui est pourri.

- Les humoristes qui se défoulent à votre place, vous qui vivez dans la peur de vous exprimer au quotidien.

- Les honoraires exorbitants pratiqués par les vétérinaires, les dentistes et les plombiers.
 
- Ma collègue Isabelle Lanthier qui refuse mes avances.

- Que les femmes ne prennent jamais l’initiative d’appeler un homme. Toujours au mec à proposer des sorties. Et encore toujours lui à payer la facture au restaurant. Libération vous dites, Mesdames? Et surtout, ne me parlez pas de misogynie; reconnaissez simplement la réalité.
 
- Alors qu’il y a tant de journaux gratuits, pourquoi le Journal de Montréal et La Presse s’entêtent-ils à vendre leurs copies? D’autant plus absurde que la Gazette est distribuée gratuitement dans bien des stations de métro. Remarquez que dans ce dernier cas, il y a certainement une politique d’assimilation à la langue anglaise.

- La pub de l’émission de Denis Lévesque qui passe au moins 150 fois par jour. Est-ce  parce que LCN n’arrive pas à vendre d’autres espaces publicitaires?
 
- Le côté matante de Michel Tremblay et ses histoires de grosses bonnes femmes redondantes. C’est lassant.
 
- Stephen Harper et sa coiffure en carton. Phénoménal. Même par grand vent, il n’y a pas un poil qui lève. On dirait un mannequin raidit comme on en voyait jadis dans les catalogues de Sears.
 
- Les mouvements d’impatience de Jean Charest. Le pauvre, il ne supporte pas la contradiction. En général, ce sont des futurs cas de cancer.
 
- La pub de nettoyeur de dentiers avec Maman Dion. Un bijou de kitsch. Elle sera passée des tourtières aux dentiers.



- Le bidonville du Village avec tous ces hobos qui quêtent.
 
-  Les lancements de disques où les « invités » paient leurs drinks. Le summum du cheap. C’est l’indécence ultime de notre société.
 
-Les patrons qui s’étonnent de manquer de personnel compétent. Les pauvres, ils en sont encore à penser qu’un employé, c’est fait pour être dominé, terrorisé, alors que les gens vraiment qualifiés sont passés à autre chose et se voient désormais comme des contributeurs, des ressources, donc qui méritent d’être respectés,  non humiliés. Ils finissent de toutes façons par devenir des travailleurs autonomes.
 
- Si vous trouvez l’idée de faire des cadeaux contraignante, soyez moderne. Faites un Noël Facebook, un Noël moderne; vous aurez un réveillon avec 500 amis et pas de cadeaux à faire. Pratique.



- Les femmes qui consomment dans une proportion d’une personne sur quatre de la porno sur le Web et qui osent vous dire encore qu’elles sont incapables de baiser sans amour…

 
- Cette prolifération de livres sur les anges.

 
- Le maire de Montréal qui trouve, surprise, un surplus de 77 millions et qui, quelques semaines plus tard, nous arrive avec une taxe de plus pour les automobilistes. Ma foi, c’est de la bipolarité.
 
- Tous ces livres de cuisine, alors que ce qui se vend le plus au supermarché, ce sont les surgelés…

- Une commission des affaires municipales qui n’a jamais fait d’enquêtes depuis ces vingt dernières années.
 
- Les compagnies qui engrangent des millions et qui ont supprimé la dinde de Noël fournie aux employés.
 
- Mon regret que personne n’ait pas davantage entarté tous ces guignols qui nous dirigent. Et ne craignez rien. Le juge va rire en revoyant la vidéo présentée par le procureur en guise de preuve.
 
- Les capsules de Denise Bombardier à TVA. Elle est tellement coincée, à l’écran.
 
- Indécence de notre époque, regarder Anne-Marie Withenshaw se faire une grosse bouffe avec un invité chez Toqué à son émission du Guide Voir, alors que les Québécois touchent à peine en moyenne 400 $ net par semaine et des enfants qui ne déjeunent pas.
 
- Dan Bigras qui massacre un cantique de Noël. Voulez-vous me présenter son professeur de chant, s’il en a eu un.
 
Je m’arrête ici, la liste serait trop longue.

Source: Daniel Rolland
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