LE TABOU DU BS

Vous ne le saviez peut-être pas, et moi je ne l’ai appris que cette semaine, qu’il y avait une antenne québécoise au Parti conservateur et c’est le Parti conservateur du Québec, dont le chef est Luc Harvey, originaire du Saguenay. Ils ont vingt-sept candidats lancés dans la présente campagne électorale provinciale. Ils ne faisaient pas parler d’eux jusqu’à ce qu’on découvre sur leur site Web une déclaration visant les profiteurs de l’aide sociale. C’est la photo qui a choqué (surtout les assistés sociaux).

On aperçoit un gars, vu de dos, présumé prestataire de l’aide sociale, tenant bien haut une grosse bouteille de bière et saluant un travailleur qui se rend au boulot avec sa boîte à lunch. Message subliminal qui veut dire : « Vas-y le cave, va jobber pendant que je prends ma bière à ta santé ». Et le texte qui accompagne cette photo se lit comme suit : « Au Québec, plus de 135 000 personnes aptes au travail reçoivent un chèque d’assistance sociale depuis plus de dix ans en moyenne et ils vous disent merci ».

LES BS MONTENT AU FRONT

Les BS sont tous des individualistes mais quand il s’agit de protéger leurs droits acquis, ils deviennent instantanément des champions du communautaire. Aussitôt, la porte-parole du Front commun des assistés sociaux, Marie-Ève Duchesne, a crié au préjugé gros comme le bras. Le problème, ma chère Mme Duchesne, c’est que le chef des conservateurs québécois a entièrement raison. Même qu’il est poli. Et pourtant, dieu sait si je déteste les conservateurs. Un reporter de TVA lui a demandé s’il n’exagérait pas un peu et M. Harvey de répondre avec aplomb qu’il en vu des comme ça sur l’affiche dans son Saguenay.

Je ne parlerai pas trop du Saguenay, dont je ne connais pas la situation précise à ce chapitre, quoique c’est une région où il y a beaucoup de prestataires. Et j’en faisais un jour la remarque à une ancienne conquête, très fière de sa région voisine, le Lac Saint-Jean. Elle s’était mise à hurler : « Crisse c’est vous autres, les hommes, les lâches que vous êtes, qui nous avez abandonnées, nous les femmes, pour en faire des monoparentales avec des petits sur les bras. On en as-tu besoin ,de ce chèque là, estie?! ». Et de crier encore plus fort. On notera au passage l’éternel contentieux contre les hommes.

Mais qu'est-ce que j’en ai à foutre des histoires de couples qui tournent mal. Ce sont toujours les enfants qui écopent. Mais est-ce à dire qu’il va falloir faire vivre durant trois générations des femmes et des hommes comme ça, sur l’aide sociale, qui n’auront connu que ça comme mode de vie? Dans mon bled, dans le Sud-Ouest de Montréal, sur ma rue, ça pullule de ces insignifiants qui nous narguent comme sur l’affiche. Des bonnes femmes qui commèrent à longueur de journée et qui ont réussi à obtenir de leur médecin pusher des prescriptions à la pelle, mais surtout le sauf-conduit leur permettant de ne plus travailler. « J’ai mal au dos docteur. Je ne peux faire aucun mouvement ».

Mais tu les vois aux quilles, au IGA, debout devant la grille de la voisine à placoter  trois heures durant. J’ai moi-même, en compagnie du philosophe de Montréal, fait le ménage dans un bloc voisin, bourré d’Irlandais méprisants qui vendaient de la drogue pour compléter leur chèque. Ils étaient très à leur aise jusqu’à ce que des inspecteurs, sous nos pressions énormes, débarquent et leurs coupent les vivres. J’ai connu des danseuses nues qui recevaient aussi leur chèque. Elles ne travaillaient pas parce que jeune, un oncle leur avait glissé la main dans le slip et qu’elles ont été traumatisées, en proie à des peurs paniques. Un billet du psychiatre, des pilules, et hop! bienvenue dans le cercle des assistés à vie. C’est le seul revenu stable au Québec, avec celui des communautés religieuses.

ON FERME LES YEUX

Je l’ai déjà écrit dans cette colonne, JAMAIS un parti politique, sauf nos pauvre conservateurs du Québec (qui vont piquer du nez) n’a osé inscrire à son programme politique une chasse aux sorcières des fraudeurs et des gens réellement aptes au travail. Ils le savent bien trop, tu es fini en partant. Mario Dumont, du temps qu’il était chef de l’Opposition officielle avec l’ADQ, avait promis qu’une fois au pouvoir, il mettrait le Québec au travail. Ç'a été la fin de l’ADQ et lui s’est retrouvé animateur télé. Remarquez que dans son cas, on a vu pire déchéance.

Lors du dernier salon du livre à Québec, un inspecteur du bureau de l’aide sociale m’avait confié que les gestionnaires à Québec font le calcul suivant. Ils préfèrent donner 6000$ par année minimum à des gens aptes au travail plutôt que de les envoyer en prison, ce qui coûterait aux contribuables au moins 150 000$ par année. Et même, je me souviens d’avoir lu qu'Emploi- Québec avait, à toutes fins pratiques, renoncé à mettre de la pression sur les 50 ans et plus, considérant qu’il était trop difficile de les remettre sur le marché du travail. On a cédé de partout.

Et les gogos triomphent, un joint à la main et une bière de l’autre avec des « Salut man ». Un petit « side line » à côté, vente de joints à droite, cueillette des bouteilles vides pour les revendre, ou jouer du tambourin dans le métro en hurlant des mélodies, quêtant des piécettes. Finalement, vous avez un petit pécule suffisant. C’est même mieux que d’aller se faire chier avec des emplois « d’avenir » à 10$ de l’heure. Ils touchent plus à ne rien faire et le dentiste et les lunettes sont payés en prime. Wouaw. Y’a tu un endroit dans le monde où tu peux vivre de même? En plus on te nourrit pour des pinottes dans des popotes mobiles, un hot dog dehors avec la roulotte du Père Pop, des spectacles gratuits. Le Québec, c’est le PARADIS de la fainéantise.

Même que tu peux vivre dans un logement sans payer ton loyer. Tu fais juste déménager aux trois mois et tu as un toit sur la tête GRATISSE. Cours après moi, le proprio, la Régie du logement me protège et même plus, le BS me fait suivre mon chèque à la nouvelle adresse. Tabarouette c’est le fun en ostie.

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L'AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DE  LaMetropole.com

VIDÉOBLOGUE

POURQUOI PAULINE MAROIS

Il ne reste que quelques jours avant l’échéance électorale du 4 septembre. Qu’est-ce qu’on a hâte d’en finir avec ce gouvernement Charest corrompu à l’os. Et de toute évidence c’est Pauline Marois qui sort grande gagnante de toute la campagne. On la donne victorieuse, mais il faut plus que ça. Qu’elle soit à la tête d’un gouvernement majoritaire. Et je vous dis pourquoi il faut cocher la case péquiste.