LES ACCOMODEMENTS DÉRAISONNABLES

 

On a vu les mesures drastiques déployées par la municipalité d’Hampstead qui, parce que sa population est majoritairement juive, impose le silence à tous ses citoyens. Pas de tondeuse à gazon pendant le Rosh Hashanna. Puis ce sont des matchs de tennis interrompus pour les mêmes motifs. Ailleurs ce sont des étudiants musulmans qui avaient requis des toilettes à Concordia pour un rituel, quand ce ne sont pas les Hassidim qui réclament des droits spéciaux. Ou encore cette faction ultra othodoxe juive qui force des mariages avec des mineures.

Wow les moteurs! Voulez-vous que je vous dise? À ce rythme, on va complètement perdre notre identité québécoise. Le responsable, tout en ne l’étant pas tout à fait, a été Pierre-Elliott Trudeau, qui a voulu encourager le développement du multiculturalisme. Bien qu’on n’a pas de problème avec sa vision que la Terre appartient à tout le monde, la difficulté vient que Trudeau nous rangeaient, nous Québécois francophones, comme une ethnie, au même titre que les Ukrainiens dans l’Ouest canadien ou les Chinois de Vancouver. Je m’excuse, les Québécois sont un des deux peuples fondateurs, non pas avec les anglophones, mais avec les Autochtones. Qui étaient là bien avant nous et qui méritent le plus grand des respects.

DES PETITS BARONS

Jacques Godbout, fervent nationaliste, s’est penché sur la question des accomodements raisonnables. En 2007, il écrivait déjà dans le Devoir « Le multiculturalisme canadien ou québécois est une politique naïve et généreuse qui est devenue, par un effet pervers, discriminatoire. En voulant assurer des relations harmonieuses entre les différentes cultures issues de l’immigration, en encourageant chacune d’entre elles à s’épanouir, le multiculturalisme a favorisé la ghettoïsation et l’apparition de barons ethniques qui se sont empressés d’exercer le pouvoir sur leur communauté ».

Et concernant davantage les fameux accomodements il écrira, deux ans plus tard dans l’Actualité « Quand les Québécois refusent les salles de prière, les modifications aux menus des cafétérias, les heures de piscine réservées aux femmes, le port de signes religieux par les employés de l’État, ils se comportent comme un peuple ouvert sur le monde réel et qui ne veut pas troquer ses valeurs contre des comportements qui ne sont que l’avant-garde d’une pensée d’arrière-garde ».

TON CRÉATEUR TU HONORERAS CHEZ TOI SEULEMENT

Un jour, j’écoutais une charmante chorale de Mormons dans le métro McGill. Tout à coup m’arrive un pasteur de leur communauté. On les reconnaît tout de suite à leur air hyper straight, chemise blanche à manches courtes, avec leur écusson carré de couleur noire qui les identifie. On dirait des recrues de l’armée américaine. Heureusement, ils sont réputés ne pas être trop insistants. Mais n’empêche qu’il me demande si Dieu est dans ma vie. Et moi en boutade je réponds « Mon cher, mieux que ça, j’ai la ligne directe. Avec ça je peux lui parler directement sans l’aide d’aucune religion. Et c’est formidable. Et savez-vous quoi? Il me répond ». Le gars a viré sur les talons, il avait bien vu qu’il n’avait aucune chance avec moi.

Pour vous dire qu’en matière de religion, la pratique est une question personnelle qui doit se vivre entre les quatre murs de son foyer. Et pour aucune raison la communauté québécoise toute entière ne doit faire les frais des diktats d’une religion. À la cafétéria de la polyvalente une mère musulmane se plaindrait qu’on ne sert pas de viande halal? Eh bien ma chère, prépare un lunch pour ton fiston, mais ne vient pas nous écoeurer. Et je suis à ce point pour la paix mutuelle que si les cloches des églises catholiques dérangeaient d’autres confessions, je suis tout à fait d’accord pour les rendre muettes à jamais. Tout comme je n’aimerais pas entendre à travers Verdun, mon bled, la voix du muezzin qui, du haut d’un minaret, inviterait les Musulmans à l’heure de la prière. Alors vos religions à tous, qui sont autant de béquilles car la vie vous fait peur et vous avez besoin de guides, vivez ça chez vous, portes closes.

Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de La Metropole & RueFrontenac