LUCIEN BOUCHARD, LE SOUVERAINISTE QUI AIME LE CANADA

C’était sa journée hier, alors qu’il faisait la tournée des médias pour promouvoir son livre « Lettres à un jeune politicien » chez VLB, dans lequel l’éternel donneur de leçons qu’il ests’adresse à la jeune génération. Je l’ai vu à deux reprises en entrevue. D’abord avec Richard Martineau aux Francs-tireurs et ensuite au Téléjournal de Radio-Canada, en compagnie de Céline Galipeau. Pour commencer, cette très mauvaise entrevue avec Martineau, parce que ce dernier est un très mauvais intervieweur.

D’abord, quel aplat ventrisme d’accueillir un invité en soulignant que c’est un honneur de recevoir Lucien Bouchard. Décidément ce dernier est grand, parce que l’autre est petit. Et ce nouveau petit bobo de Martineau réussit l’exploit à ne jamais lui poser LA question : « Êtes-vous encore souverainiste? » Il aurait été recalé dans n’importe quel casting d’intervieweur. Mais ici on tolère pas mal de fadaises en ondes.

POUR LES FRAIS DE SCOLARITÉ

Entre autres déclarations insignifiantes de Sa Suffisance, Lucien Bouchard s’apitoie sur le piètre financement des universités et que les jeunes doivent faire leur part. Qu’ils ne peuvent pas avoir tout cuit dans le bec. Oublie-t-il que l’Université du Québec à Montréal s’est mise elle-même dans la merde avec l’Îlot Voyageur, perdant 400 M$, un gouffre, que la ministre Michelle Courchesne s’est empressée d’absorber comme nouvelle dette additionnelle de la province? Et on a appris la semaine dernière que les intérêts sur cette dette vont courir jusqu’en 2044 et que ça va nous coûter 80 M$.

Et il faudrait pleurer sur le sort des universités. Sans compter les recteurs qui mènent une vie de pacha. Et que les étudiants, en plus, devraient payer pour les conneries des libéraux. Ils avaient amplement le droit, les jeunes, de monter au front dans les rues pour dire leur écoeurement. Ces frais de scolarité qui les endettent si cruellement. Lui, Bouchard, ne pense qu’au savoir que procure l’éducation. Qu’il sorte aussi sa calculatrice et qu’il se demande quel avenir attend ces jeunes avec des 15 et 30 000 $ de dettes en commençant dans la vie.

IL N'A PAS AIMÉ LE CARRÉ ROUGE

Il n’a pas aimé le carré rouge. Lucien Bouchard, maintenant le porte-parole de l’industrie polluante du gaz de schiste... Il a vraiment basculé dans le camp de l’extrême droite. Le seul moment où Martineau a été bon, et il faut bien que je lui reconnaisse quelque chose, c’est quand il s’est interrogé sur le fait que lui le souverainiste se soit retrouvé à la fameuse réception controversée chez les Desmarais dans leur domaine non moins fabuleux de Sagard. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi embêté. Pour nous avouer que Paul Desmarais est charmant (sans doute) et que c’est un ami!!! Et Martineau de renchérir : « L’était-il, votre ami, lorsque vous étiez premier ministre? » Si Bouchard avait eu une tasse de café, je suis certain qu’il l’aurait renversée sur lui.

LE SOUVERAINISTE QUI AIME LE CANADA

Puis ce fut au tour de la chef d’antenne de Radio-Canada de l’accueillir. Sans faire de grands sparages à la Martineau, elle s’est contentée de le remercier de sa présence. Et l’ancien premier ministre lui a répété ce qu’il a dit partout, que les gens n’en veulent pas, de référendum. Qu’il trouve Mme Marois trop radicale. Et l’animatrice de lui demander en quoi? « Bien, sur la question de la langue, la laïcité. » Bien voyons donc Lucien, Mme Marois n’en peut plus, de notre anglicisation graduelle. Elle est tout à fait dans une logique patriotique de défendre notre identité culturelle. Et la question de la laïcité va dans ce sens. Mais pour lui c’est trop.

Et là, Céline Galipeau a posé LA question : « Êtes-vous toujours souverainiste? » Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi brouillon. Il a confirmé du bout des lèvres qu’il l’était, tout en s’empressant d’ajouter qu’il y a de bonnes choses dans l’idée de la fédération canadienne. Puis d’insister sur l’idée que les gens n’en veulent plus, de référendum. Je crois que le gars est tout mêlé et devrait tout simplement consulter en psychanalyste. Et on le remerciera, ce péquiste, qui ne l’est plus tout à fait, d’avoir choisi le lendemain de la victoire de Mme Marois pour lancer son livre et la torpiller. Ça c’est être gentleman. Il a peut-être une tête bien remplie, mais certainement pas bien faite.

VIDÉOBLOGUE

 ANGELA MERKEL

A ceux qui se sentent comme des minus parce qu’ils ne savent pas dire un mot d’anglais. J’ai été tout surpris d’apprendre que Mme Angela Merkel, la chancelière allemande ne parle que l’allemand. Et le magazine Forbes l’a classé au rang de femme la plus influente au monde. Cessez de vous complexer à propos de votre unilinguisme.

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L'AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DE  LaMetropole.com