MONTRÉAL JUSTE POUR RIRE

 

Les participants se sont mis en petits ateliers pour accoucher de 180 projets aussi excitants que de créer des ruches sur le toit des immeubles, la création de la première maîtrise en danse-thérapie au Canada (wow!). Et évidemment, pour faire peuple, l’élite avait convié les groupes communautaires. Pensez-vous une seconde que je me suis mis à brandir les bras en chantant « Viens, un nouveau jour va se lever » de Jacques Michel? Vous m’excuserez, mais j’ai perdu toute forme d’émerveillement à gogo.

En ce moment Montréal est en phase terminale. C’est pour ça qu’on s’agite dans les hautes sphères, parce que les profiteurs du régime actuel voient bien que les choses ne vont plus comme avant. Et ils ont peur pour leurs subventions. Et une des têtes pensantes du regroupement « Je vois Montréal » est un de ceux que vous ne réussirez jamais à atteindre au quotidien. Il se fait du capital au max. Je ne le nommerai pas pour le moment, me le réservant pour le rôtir en temps et lieu.

TRISTE RUE ST-HUBERT

Moi aussi je vois Montréal. J’ai le privilège de marcher énormément, de ne pas avoir de chauffeur privé et je ne n’ai jamais le nez collé sur un téléphone intelligent. Ce que je vois de Montréal me désespère. Voulez-vous m’accompagner pour un joli tour de ville?

Toutes les rues commerçantes à Montréal, sauf Fleury, sont sinistrées. La Plaza St-Hubert n’a jamais décroché de ses maudits commerces de robes de mariées laides à mourir et de Dollarama par dizaines. Presque pas un plouc sur le trottoir. Et dire que ç'a déjà été quelque chose dans l’histoire de Montréal.

Sainte-Catherine, entre Pie IX et Viau, fait peur le soir. Je ne m’y aventurerais qu’en me retournant à chaque deux pas, voir si je ne suis pas suivi. Et pourtant je ne suis pas peureux. C’est le royaume des putes junkies.

Boulevard Monk, c’est la pire artère. Que des boutiques de cochonneries, des regrattiers à cinq cennes. L’authentique misère. On regarde et on pleure.
 
Rue Wellington à Verdun. Les trois quarts des commerçants de la rue en arrachent. Ils sont toujours hypothéqués par la présence du Carrefour Angrignon, avec ses immenses stationnements. Par contre on sent une volonté. De petits commerces assez jolis, comme des pâtisseries, ont ouvert leurs portes. Mais dans l’ensemble ça fait dur. Et Dieu sait si dans les années soixante ç'a été une artère pleine de vie.

Le Village gai n’a de gai que le nom. C’est morose. Ce qui est tendance dans le milieu gai est de souligner qu’on ne fréquente pas le Village. Sur Sainte-Catherine, entre Alexandre-De-Sève et Papineau, c’est un no man’s land honteux.

Rue Notre-Dame Ouest, dans Saint-Henri, le dispute au boulevard Monk comme rue la plus déprimante qui soit. Il y a plein de barricades.

La chic Sherbrooke Ouest, entre Peel et Atwater. Ces belles boutiques qui ont pignon dans ces genres de petits hôtels particuliers ferment les unes après les autres. Aucun client. Le méga projet Holt Renfrew et Ogilvy a été un véritable four. Ce qui a mené à la démolition inutile de l’Hôtel de la Montagne et son superbe restaurant le Lutétia, qu’on était incapable de faire fonctionner le soir.

Sherbrooke, dans NDG. La sinistrose. On a même vu le maire de l’arrondissement s’en émouvoir.

Outremont n’est pas épargné. Dernière victime en date, le Paris beurre qui a fermé ses portes. Quand on pense que même Lenôtre, sur la bien élevée rue Laurier, n’a pas tenu le coup. Et en ce moment, nouveauté rue Laurier, des commerces ferment sur cette même rue. On peut vraiment dire que si Outremont va mal, tout va mal.

DES TRAVAUX QUI S’ÉTIRENT

Les travaux de construction qui n’en finissent plus. Après l’ère Accurso avec les factures gonflées, là nous sommes entrés dans celles des travaux qui s’étirent. Avec des bouchons de circulation même un mardi soir.

Les loyers des commerçants sont exorbitants. Pas un commerce de bonne dimension s’en tire en bas de 5000$ par mois, sans compter les taxes d’affaires et l’urbanisme qui te tombe toujours dessus pour des peccadilles administratives.

Ensuite, les penseurs de la ville dite intelligente devraient s’arrêter à penser que le commerce, de toute façon, ne sera plus jamais le même avec les ventes en ligne, qui grugent 50% du chiffre d’affaires.

Au moins quinze restaurants légendaires de Montréal ont mis la clé dans la porte ces dernières années, dont le dernier en date, le Latini. Ça mes amis c’est d’une tristesse. On peut voir encore les ruines du Desjardins Sea Food, au coin de Mackay et René-Lévesque. On n’a jamais su quoi faire avec.

STATIONNEMENT IMPOSSIBLE

Le stationnement est mission impossible. Pour toutes les raisons que les automobilistes connaissent. La semaine dernière, une de mes amis a écopé d’une contravention de 45$ rue Notre-Dame, dans le Vieux-Montréal, en face de la Cour d’appel. Elle avait bien vu la borne de paiement, mais dans la noirceur ambiante, n’a jamais pu repérer la colonne indiquant la zone où elle se trouvait.

LES RUES SONT SALES ET LES

POUBELLES PUBLIQUES DÉBORDENT

Regardez Charles Lapointe, l’ex-Monsieur Tourisme de Montréal, qui avait un salaire deux fois celui du premier ministre du Québec et qui est parti avec une prime de départ de plus de 600 000$. On est t’y riche dans cette ville. Le prince Charles doit être mort de rire. Un traitement royal dans une ville miséreuse. Ça c’est un des scandales parmi des dizaines de gaspillage éhontés des fonds publics.

Philippe Couillard s’est amené à la Place des Arts, lundi. Pour livrer ses encouragements. T’as du travail, mon Teddy bear. Songez qu’on a gaspillé vingt millions de dollars pour les dernières élections des commissions scolaires. Peut-on imaginer ce qu’on pourrait faire pour la rue Notre-Dame Ouest avec cette manne énorme qui permettrait de revamper les commerces.

GARE À LA STM

Ensuite de ça, la STM vient de perdre sa tarification préférentielle d’électricité dont elle bénéficiait auprès d’Hydro-Québec, qui s’apparente aux rabais que la société d’État consent aux industriels. Donc attendez-vous à ce que les titres de transports grimpent.

Le coût de l’alcool et des fromages est exorbitant. Tout part en taxes. Ça tue la vitalité du monde de la restauration.

BS DE LUXE

On devrait cesser de subventionner des potentats du spectacle comme les Gilbert Rozon et autres patrons de festivals. C’est du BS de luxe. Prenez Rozon, qui non seulement est-il à la tête de Juste pour Rire, mais en plus a trouvé le moyen de décrocher le poste enviable de Commissaire des célébrations du 375e anniversaire de Montréal.

C’est ce type qui nous a offert le plus triste Festival de rue dans le Quartier des spectacles l’été dernier. Deux trois animateurs sur échasses jouant de la flûte traversière, un stand-up comic de la francophonie qui essayait en dépit de son accent de se faire comprendre des gens dehors, eux qui n’ont pas une cenne pour se payer un billet de spectacle. Par contre, il y avait sur le site une dizaine de camions de bouffe de rue qui te vendent le cheese burger à dix-sept piasses.

LES NOUVEAUX ACCORDS

J’ai pogné une chicane avec Chantal Fontaine qui en possède un. Eh parlant du resto Les nouveaux Accords dont elle est copropriétaire, je m’y trouvais un mercredi lors du Festival (un autre) Montréal à table. Il y avait cinq personnes dans le restaurant. Heureusement qu’il y avait un festival, sinon qu’est-ce que c’aurait été. Cessons de rêver je vous en prie.

LA CHAMBRE DE COMMERCE À GENOUX DEVANT LES USA

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain, tellement vendue aux Américains, qu’elle a payé un cachet fou à Hillary Clinton pour qu’elle vienne donner une conférence au Palais des congrès. Tous les colonisés de Montréal y étaient pour baiser le cul à celle qui a assez hâte de voir Barack Obama déguerpir de la Maison-Blanche pour pouvoir tirer du gun à son tour sur les autres pays.

Et qui au moment des attentats du 11 septembre avait dit du Canada que c’était un nid de terroristes. On a la mémoire courte. Une bonne femme comme ça, ça commande au moins 200 000$. Je connais bien des marchands qui auraient aimé se partager 5000$ chacun sur cette somme pour juste repeindre les murs de leurs commerces.

UNE CAPITALE DE POTEUX

Il y a trop de gens sur l’aide sociale. Un dixième des Montréalais ne fout strictement rien de la semaine. Sur ma rue c’est la moitié des résidents qui passent l’été sur le balcon. Tu ne fais pas une ville attrayante avec des « poteux ». Une policière m’a dit un jour que sur chaque rue à Montréal, il y a au moins trois centres de distribution de drogue. Et quemême si on parvenait à éradiquer le trafic de la drogue, on ruinerait du coup le tiers de l’économie légale, tellement il y a de blanchiment.

J’AI APOSTROPHÉ SA SUFFISANCE...

Le business des stupéfiants est LA grosse industrie de Montréal. Il complète les revenus de l’aide sociale. Et récemment, lors du lancement du livre de Jean-François Lépine, j’ai apostrophé sa suffisance, j’ai nommé Lucien Bouchard, qui lui aussi s’alarme au sujet du désastre des finances publiques, ajoutant à grands traits que les Québécois sont peu productifs. Ma réponse, ce soir-là, était  « Et vous? Qu’avez-vous fait pour remettre les BS au travail? »  Après l’avoir cuisiné, il a fini par avouer, et je vous livre un scoop, qu’en politique on ne touche pas à cette classe de gens. Bonne chance Denis Coderre avec de tels citoyens.

DÉBARRASSEZ-NOUS DES ITINÉRANTS ET DES MENTAUX

L’itinérance et la maladie mentale sont trop flagrantes. Pour les premiers je prône le travail obligatoire de réinsertion au travail dans d’immenses serres productrices de fruits et légumes pour s’autosuffire, réduire les importations de Floride et de Californie et alléger le coût du panier d’épicerie. Pour les seconds l’internement à Louis H. Lafontaine. On me traitera de manquer d’humanisme. Je préfère ça, et c’est infiniment plus digne, que de les voir allongés par terre dans leur pipi et dans le métro. Il faut les débarrasser du paysage.

Cessons de rêver au tourisme possible. Tant que le dollar est au pair, les Américains nous aiment tellement qu’ils restent chez eux. Il faudrait inciter les Montréalais à passer leurs vacances en ville plutôt que de les enrichir outre-frontière.

JEAN DRAPEAU A SÉRIEUSEMENT RUINÉ MONTRÉAL

Avec le temps, ma relecture de Montréal s’est redéfinie. On a toujours pensé que le maire Jean Drapeau avait mis la ville « sur la mappe ». Oui en termes de visibilité, juste le temps de l’Expo 67 et des Jeux olympiques. Deux événements absolument ruineux. Benoit Gignac, qui a écrit la biographie du maire, a rappelé qu’Expo 67, et pas beaucoup de gens le savent, a été infiniment plus ruineuse que les Jeux olympiques.

Et j’ajoute que le métro, compte tenu de son coût d’exploitation, ses trop nombreux retards, était de trop pour Montréal. À l’époque d’avant le métro, il y avait des flottes d’autobus partout. Tu n’attendais jamais. Là on va être pris avec des rames de métro qui auront 70 ans d’âge, faute de budget pour en acheter de nouvelles.

En fait, en raison de son puritanisme qui ne lui faisait pas supporter débits d’alcools,les terrasses, les tripots de jeux et la prostitution, Jean Drapeau a opéré un véritable nettoyage à sec. Montréal, dans les années cinquante, était le Paris de l’Amérique du Nord. Jen Roger, que j’ai interviewé jadis à CKAC et qui était le maître de cérémonie du plus grand des cabarets, la Casa Loma, me disait qu’à cette époque on comptait entre 600 et 1000 cabarets sur l’île de Montréal.

Les gens sortaient tout le temps et tous ces établissements avaient des musiciens. Regardez les archives visuelles de la rue Sainte-Catherine de ce temps-là. On croirait voir Broadway. À Montréal le centre-ville est désert le soir, le night life est mort.

MONTRÉAL AUSSI EXCITANTE QU’À LAVAL

Aujourd’hui, m’a déjà dit dit l’homme de théâtre Jean-Claude Germain, tu places quelqu’un en pleine rue Sainte-Catherine un jeudi soir et il risque de ne pas se faire frappers tellement y’a pas de circulation. Il exagérait un brins mais il ajoutait que maintenant, Montréal offre l’apparence d’un immense Laval où les gens se couchent tôt. Si on est debout à 22h à Laval, c’est un « rave ».

Le transport aérien est famélique. J’étais copain avec le regretté Alain Bernardin, fondateur du Crazy Horse de Paris, qui m’a fait découvrir la Ville Lumière, la toute première fois dans ma vie. Il m’apprenait que pour qualifier une ville d’internationale, il fallait se fonder sur le nombre d’arrivées et de départs dans un aéroport. À ce compte-là, Montréal est largement dépassée par l’aéroport de Chicago.

Autrefois, à Dorval et Mirabel, tu partais directement pour l’Italie sur Alitalia. Et c’est dire qu’il y en a des Italiens à Montréal. Eh bien c’est fini pour eux, ils doivent se rendre à Toronto, les pauvres. Tout comme nous avions Varig pour le Brésil. Plus rien. Les grandes routes aériennes passent toutes par la Ville reine. Changeons les paroles de la chanson « Que c’est triste Venise » par « Que c’est triste Montréal ».

En fait, Montréal, sur l’échiquier nord-américain, ne pèse pas plus que Baltimore, Milwaukee et Cleveland. Sa seule différence est qu’on y parle français, encore pour le moment. Car notre originalité on la perd. La ville s’anglicise à tour de bras du côté des raisons sociales.

Parlons culture, maintenant. Notre cinéma est déserté et même pour les blockbusters, les salles sont vides. Les gens vont sur Netflix. Le prix du billet est beaucoup trop cher. Quand il y a un tournage, on ferme des quadrilatères, qui privent les commerçants et les restaurateurs de leur gagne-pain. Quand on a tourné X-men dans le Vieux, la place Jacques-Cartier était difficilement accessible au public. Ils ont perdu des milliers de dollars. La Ville n’a offert aucune compensation.

Lorraine Pintal, parmi les projets proposés pour revitaliser Montréal, suggère, écoutez ça, qu’on érige une sculpture devant le TNM. Qu’est-ce que c’est excitant et est-ce que ça va changer la situation socio-économique de Montréal, dites-moi?

LE QUARTIER DES SPECTACLES

Le Quartier des spectacles n’a pas d’âme. C’est une froide esplanade de béton et de granit, aucun espace vert. Qui devient alors un immense îlot de chaleur. C’est le grand flop des dernières années à Montréal. Il sert à garnir les festivals de Jazz et Juste pour rire pour parader et donner l’illusion que la culture se porte bien dans la métropole. Ça attire des voyeurs désargentés qui se contentent des spectacles publics.

LE SALON DU LIVRE

Le Salon du livre va perdre cette semaine 7000 écoliers visiteurs les matins. Un signe manifeste de déclin. Formidable, au moment où il y a tant d’analphabètes à Montréal.

Lors des lancements de disques, ça va si mal qu’on organise des concours de concerts avec les postes de radio, pour attirer des gens qui autrement ne viendraient pas. Aux médias on remet « cheapo » un coupon, parfois deux, donnant drois à une bière. Et le bar est payant pour le public invité à ce cinq à set. Ça fait-y dur à votre goût. T’invites du monde et tu les fais payer… C’est vraiment un aspect repoussant du sens de l’hospitalité de nos relationnistes. Même pas foutu d’obtenir des commandites de bières artisanales et de fromages de chez nous pour les faire connaître, offerts gracieusement comme de raison.

MUSÉE GRÉVIN

Bien non, on fourre le monde comme partout. En comparaison, voyez comment le Musée Grévin, vitrine de la France, reçoit son monde lors du dévoilement des nouvelles statues, champagne durant deux heures, vin à profusion et canapés de chez Jérôme Ferrer. Cinq étoiles. Voilà un art de vivre.

CLUB DES PETITS DÉJEUNERS

De savoir qu’il existe un organisme comme le Club des petits déjeuners est un drame. La pauvreté est telle à Montréal, que beaucoup d’enfants n’ont rien dans le ventre lorsqu’ils arrivent en classe.

Il y a trois suicides par jour au Québec. Au prorata, Montréal fait largement sa place.

MES SOLUTIONS

J’arrête ici, la liste serait trop longue. Comment réussir une rémission à une ville en phase terminale? Voici mes solutions.

• Geler les taxes municipales et permis de toutes sortes pour cinq ans. Et attention de ne pas les gonfler indûment au terme des cinq ans pour se rattraper.

• Comme j’ai mentionné plus haut, éliminer du paysage mendicité et maladie mentale et ouvrir d’immenses serres de production de fruits et légumes.

• Geler le tarif des titres de la STM pour cinq ans.

• Nous débarrasser de l’échangeur Turcot, ce chancre si laid de béton qui défigure la ville. Un autre sale héritage du maire Drapeau.

• Que le département de l’urbanisme se calme le pompon et cesse d’ennuyer les commerçants.

• Que Québec abaisse les taxes de moitié sur l’alcool et les fromages.

• Éliminer les caisses électroniques des restaurants. On pensait bien faire, mais du temps des revenus au noir, il y avait beaucoup plus de restaurants en opération, beaucoup plus d’employés par conséquent, et beaucoup plus de fournisseurs en activité. On a cru récupérer des sommes qui échappaient au fisc, mais en réalité trop d’impôt tue l’impôt et on a tout simplement tué la vitalité en restauration. En économie le travail au noir est bénéfique… pour l’économie. C’est que fatalement l’argent échappant au fisc retourne quand même dans les caisses de l’État, puisque les gens ont de l’argent dans les poches pour dépenser. Le gouvernement se refait alors par la bande avec la taxe de vente. Pas besoin d’être Prix Nobel d’économie pour savoir ça.

• Laissez l’entièreté des pourboires au personnel des restaurants et de l’hôtellerie. Pour les mêmes raisons.

• Qu’on renforce la loi 101 avec férocité. Aucune raison sociale en anglais. C’est ça qui va distinguer Montréal. J’ai connu le mois dernier ce que je croyais être un Français de passage. Eh bien non, c’était un Texan qui parlait un français châtié. C’est un prof d’université dans la soixantaine avancé. Et jeune, il avait été fasciné d’apprendre qu’il y avait une ville où on s’exprimait en français en Amérique du Nord. Tellement, qu’il a fait sa thèse de doctorat sur Lionel Groulx! Un Texan! C’est dire qu’au lieu de téter les Américains, on devrait se montrer en français seulement à la face du monde.

Au final, Montréal n’a pas à jouer les grandes villes internationales. C’est comme la fable de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf. Ce à quoi Montréal doit aspirer est d’être une ville 100% francophone, peu chère pour y vivre, se nettoyer de ces indésirables et  voir à des rues et des trottoirs propres et sécurisants. Le reste, la fameuse prospérité viendra tout naturellement.

Pour cela on voit que ce n’est pas que l’affaire du maire de Montréal. Il faut que le gouvernement du Québec intervienne avec force et honnêteté. Sinon ce ne sera qu’un Montréal juste pour rire, comme dit le philosophe de Montréal.  Si la tendance se maintient, on est parti pour ressembler à Détroit.

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L’AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL LAMETROPOLE.COM

UN CONJOINT INFANTILISÉ NE FAIT PAS LE MÉNAGE