LA CHARTE DES VALEURS QUÉBÉCOISES

 

LORSQUE JE VISITE OU QUE J’HABITE DANS UN AUTRE PAYS QUE MON PAYS D’ORIGINE, JE RESPECTE SES LOIS, SA CULTURE, INCLUANT LA LANGUE, LA RELIGION ET LES RITES!  Après avoir lu les commentaires, je me rends compte que la plupart des gens sont en accord avec ma charte. Mardi matin, 10 septembre 2013, Bernard Drainville dévoile aux médias ce qu’il propose après un long processus de coulage d’information organisé par lui et le PQ. Qui d’autre qu’eux avaient intérêt à ce que l’information coule? J’ai consulté la proposition.

J’ai relevé 2 points qui m’irritent et qui démontrent l’habitude qu’a le gouvernement et les fonctionnaires à ne rien régler, mais plutôt, à souvent empirer les situations qu’ils tentent d’améliorer:

1. Dans le cas des cégeps, des universités, des hôpitaux et desmunicipalités, Québec prévoit cependant un "droit de retrait" de l’interdiction de porter des signes religieux, une exemption valable pour cinq ans et renouvelable.
2. Toutefois il n’est pas question de se départir de symboles religieux tels le crucifix de l’Assemblée nationale ou la croix du mont Royal, parce que "la religion a joué un rôle fondamental dans l’histoire du Québec" et qu’il faut "préserver cet héritage".

Point 1, prévoir à l’avance une exception où une partie des fonctionnaires ne sera pas soumise aux mêmes règles que les autres fonctionnaires est tout simplement débiles! En plus, ce droit de retrait sera laissé à la discrétion des administrations de ces institutions, qui devront en faire la demande. Il me semble que les administrations de ces instituions nous ont démontré sans l’ombre d’un doute leur incapacité d’agir avec discernement et efficience. Pourquoi une administration composée de Québécois de souche ferait-telle une demande? Le message que je lis dans ce point 1 est: « Voici la façon de vous faire un pays à vous, prenez le contrôle de l’administration ou du conseil de ville et vous serez en mesure de vous soustraire à la charte en toute impunité! » Le PQ a planifié une solution pour les fanatiques religieux. Pourquoi? Est-ce pour avoir moins de contestation de ces groupes fanatiques? Est-ce que des enveloppes brunes ont voyagé?



Point 2, j’ignore si je suis trop simple d’esprit, mais il me semble qu’il y a une grande différence entre la croix placée sur le mont Royal et le crucifix au parlement. Paul Chomedey de Maisonneuve érige la première croix sur le mont Royal en 1643. L’actuelle croix a été proposée par la Société St-Jean Baptiste en 1874, en souvenir de celle de Maisonneuve et pour souligner leur 40e anniversaire. De plus, le mont Royal est un lieu public qui n’a aucune mission politique, sociale ou religieuse. Cela fait plus de 350 ans que la première croix a été érigée sur le mont Royal, je pense que l’on peut conclure que dans ce cas-ci, cela fait partie du patrimoine.



Pour ce qui est du crucifix à l’Assemblée nationale, le 18 août 2012, Ercilia Palacio-Quintin — professeure émérite de l’Université du Québec à Trois-Rivières, écrit dans Le Devoir ceci: « Il faut d’ailleurs savoir que le crucifix orne le siège du président de l’Assemblée nationale seulement depuis que le premier ministre Maurice Duplessis l’y a fait placer en 1936. C’est un choix politique de ce gouvernement visant à refléter la volonté de sceller à cette époque une alliance entre les pouvoirs temporel et spirituel du Québec. Dans ces conditions, pourquoi laisser un crucifix dans un parlement qui a une mission seulement politique, un signe ostentatoire religieux? » La fin de la construction du parlement date de 1867, ce crucifix a été ajouté en 1936; peut-on vraiment parler de patrimoine?



C’est comme si le PQ souhaitait donner des munitions aux futurs détracteurs de la charte qu’il propose. Il parle de laïcité, mais en même temps défend un symbole religieux ostentatoire, dans un lieu consacré à la politique et qui a été érigé dans l’intention d’unir l’église à la politique! Seulement le contraire de ce qui est proposé dans la charte.

Encore une fois les fonctionnaires, incluant nos élus, démontrent leur incroyable capacité à dilapider temps et argent. En concevant une charte qui ne tient pas la route, mais qui en même temps propose des évidences comme l’égalité homme-femme, ils évitent de parler des vrais enjeux. À moins que je ne me trompe, la santé, l’éducation et l’économie sont encore des enjeux importants au Québec, où beaucoup reste à faire. Mais qu’est-ce qui mobilise nos élus? Comment utilisent-ils leur temps? À une proposition de charte des valeurs québécoise qui serait peut-être mieux de ne jamais voir le jour sous cette forme!

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L’AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL LaMetropole.com

LA SOCIÉTÉ MAGIQUE FUTUR

DEHORS LES IMMIGRANTS!