LES GARDERIES: L’OBSESSION DES ÉLUS

 

Le yo-yo, vous connaissez? C’est un prérequis, une condition sine qua non, pour entrer en politique, comme la «langue de bois», évidemment! Oui, je sais, c’est pas donné à tout le monde... On enlève le prix unique des garderies, on le remet, on l’enlève, on le remet. Après, on s’étonne que la natalité au Québec diminue. Ah oui! penser plus loin que le bout de leur nez ne fait pas partie des critères du politique, sinon à se faire réélire! Et on change de gouvernement tous les un… deux… quatre ans, majoritaire ou pas! La capacité d’anticiper non plus, on dirait. Prévention? Euh, ça veut dire quoi «prévenir»?

Un bel exemple : M. Couillard avait fait la promesse lors de sa campagne de ne pas toucher aux garderies. C’est que la majoration des tarifs dans les garderies, ça atteint une bonne majorité des citoyens, sauf la classe privilégiée qui en profitait allègrement s’en foute, la bonne d’enfants ET la mère sont à la maison! C’est un point aussi sensible que la santé et l’éducation. Alors, qui va payer le déficit? Les travailleurs! Et les femmes qui sont sur le marché du travail pour joindre les deux bouts devront rentrer à la maison pour éviter la garderie devenue trop onéreuse.

Faut-il être octogénaire pour comprendre le Gros Bon Sens? Il semble que oui. Lise Payette, toujours présente pour exprimer ses opinions et soulever de grandes questions, exprime clairement ce que bon nombre de Québécois pensent. Ses affirmations tombent sous le sens, mais davantage sous la pertinence. Radio-Canada révèle ses propos exprimés à Québec la semaine dernière.
 

Bien que l’article au complet soit rempli de GBS, ces deux idées retiennent davantage mon attention :

« On ne peut pas avoir pendant quatre ans un gouvernement qui va s’occuper juste de l’économie. Ça ne se peut pas. Le reste existe aussi », a-t-elle lancé.

« Moi, je ne suis pas capable d’accepter qu’on soit dans un déficit si important que ça, à moins qu’on m’en donne la preuve. Disons que j’ai des doutes », a ajouté Mme Payette.

Qu’on soit d’accord ou non avec les affirmations de Madame Payette, il n’en demeure pas moins qu’après la saga de la « commission Charbonneau » le déficit, bof! Le déficit de la province deviendra une faillite générale des citoyens si les différents gouvernements de connivence avec la mafia ne cessent de s’acharner à vouloir nous vider les poches, d’une part. D’autre part, n’y a-t-il pas d’autres champs de bataille plus important que le tarif des garderies? Soyons sérieux!

Que l’on coupe dans les dépenses, soit! Il est évident qu’on augmente les budgets de certains ministères comme la Santé, c’est primordial. Mais qu’on demande encore aux contribuables de payer pour les erreurs et les magouilles passées, alors là on ne marche plus! Surtout que la vraie richesse d’une économie passe par la préservation des trois étapes de la vie : les garderies, l’éducation et la santé!



MARTHE SAINT-LAURENT

REGARD SUR L’ACTUALITÉ AU FÉMININ