Entre le travail, les cours de perfectionnement, les voyages d’affaires, les réunions, les déjeuners, l’école ou la garderie des enfants, en plus de leurs nombreuses activités sportives,  on n’a plus le temps de voir – j’allais dire contempler – l’autre. Enfin arrivent les vacances et hop! on s’arrête et on regarde l’autre! On a le temps de vivre et de partager avec notre partenaire de vie. Pour ceux dont les vacances se résument autour du domicile familial, on peut les entendre se disputer par les fenêtres ouvertes.

C’est exactement ce qui se passe depuis une semaine chez les voisins qui habitent derrière et à côté de la résidence d’une très bonne amie à moi. Lors d’un souper chez elle, alors qu’on entend clairement les voisins s’engueuler comme s’ils étaient à table avec nous, elle me dit que, depuis le début de leurs vacances, ça n’a pas cessé.



Par ailleurs, il n’est pas rare d’entendre dans les hôtels de bord de mer des disputes à n’en plus finir, surtout si la consommation d’alcool a dépassée grandement la limite («C’est gratuit!»). La dispute éclate lorsque l’un veut fêter tandis que l’autre aimerait bien se reposer. À travers tout cela, on observe que les enfants deviennent tout à coup de trop. De son côté, la mère souhaite être seule pour lire sur la plage tandis que le père voudrait bien cuver son rhum tranquille avant de se joindre à une partie de volleyball avec d’autres vacanciers. Les enfants se sentant de trop demandent davantage d’attention, c’est une loi non écrite que tout parent connaît bien. Puis, le soir venu, la tension atteint son apogée et la guerre éclate dans un resto ou dans la chambre.



Pour les couples sans enfant, alors là c’est souvent que l’un des deux a trop bu ou a l’œil trop curieux sur la physionomie d’un(e) étranger(ère). À regarder ça de loin, il semble que seuls les couples nouvellement créés se regardent dans les yeux, se promènent main dans la main et sont beaux à voir. On dirait qu’ils sont seuls au monde. Si nous sommes célibataires, ces couples nous donnent envie de rencontrer l’âme sœur. Par contre, ceux qui se disputent nous confortent dans notre bien-être et la liberté que  procure le célibat.



Tel que proposé dans mon blogue Partir seul en vacances? Pourquoi pas! Si la présence de l’autre devient lourde, que la nécessité s’impose de prendre congé des enfants ou simplement que le besoin d’être seul pour se retrouver semble une évidence, rien ne nous empêche de partir seul, ne serait-ce que quelques jours afin de rendre la période des vacances moins misérable pour l’autre, pour les enfants, pour les voisins ou les autres vacanciers. En nous respectant, nous respecterons les autres! Une autre loi non écrite.

Bonne fin de vacances!

MARTHE SAINT-LAURENT

AVONS-NOUS ATTEINT L’EXTRÊME?