Mercredi, 11 mars 2015

INTÉGRISME SEXUEL. INTÉGRISME SEXUEL…

par

L’infidélité serait une transgression de l’interdit, généralement nommée accord commun. Accord judéo-chrétien stipulant une exclusivité et fidélité sexuelle à une seule personne.

 
Qui n’a pas souffert un jour ou l’autre d’une incartade de conduite dans sa relation de couple? Ou bien les termes étaient implicites à la relation ou bien le contrat n’a tout simplement pas été respecté à la lettre. Dans bien des cas, suit la perte de confiance, la déception, la dévalorisation, l’anéantissement. Ce n’est pas peu dire. Notre monde s’est effondré. Les repères ne tiennent plus. L’amour porté hier, déporté demain. La sexualité et le concept d’amour parce que considéré tel un bloc monolithique se fend, s’égrène de toute part.

La sexualité dictant le pas à la marche amoureuse, cet amour fragile accepte, ou plutôt se résigne, à ne plus être la base du rapport intime. Le couple se formerait par amour et se déformerait par la sexualité?
 
Plus juste d’observer que le couple se forme par le désir et se déforme en son absence. À l’heure actuelle, très peu de gens s’accouplent sans le faire sous un rapport sexuel. En ce sens, les hommes ne sont pas attirés par des femmes qui ne les font pas bander. Et les femmes ne vont pas vers des hommes qui ne bandent pas. La sexualité, du moins l’attirance sexuelle, l’excitation qu’elle procure ou non vis-à-vis quelqu’un, module ainsi les potentialités de baiser ensemble et éventuellement de développer une intimité.



L’expérience sexuelle scelle parfois, en quelque sorte, le début d’une relation dite sérieuse. Elle est une étape nécessaire, un test obligé afin de vérifier, même sommairement, l’investissement des sentiments, la manière de se donner et de recevoir. Plutôt timide et boiteux dans les débuts, à force de s’exercer chacun prend de l’assurance, s’ouvre, se rend vulnérable et avance, propulsé par le lien qui se crée, les découvertes du nouveau, la drogue de la jouissance consommée à deux. Le classique. Tout n’est pas qu’affaire de sexe. Quelques idéaux, ou points de vue sur la vie en général, se doivent de pimenter les moments sans nudité.
 
Nous partons de loin. En gros, la fidélité et l’exclusivité sexuelle étaient des conditions sine qua none du mariage. Il garantissait de cette manière, à l’homme, l’assurance de sa paternité. Il était surtout le propre de la bourgeoisie et de l’aristocratie, de fières gens pieuses aux comportements contradictoires. Se pliant devant Dieu le Père, s’abaissant devant le diable de chair. Le butin financier et l’héritage patriarcal devaient être garantis par la descendance du marié à ses enfants. Le mariage n’avait pour but que de légitimer la postérité par les liens du sang, du même père.



L’amour n’a jamais rien à voir dans cet événement, sinon secondairement. Le mariage sert principalement d’assurance en cas de décès. Il n’y a qu’à regarder le nombre de « personnes » impliquées: les deux personnes du couple, une troisième, le gouvernement, s’il s’agit d’un mariage civil, et une quatrième, s’il s’agit d’un mariage religieux, l’Église, (incluant le gouvernement). Nous avons donc ici un cas de polygamie où tous se retrouvent dans la même chambre à coucher. Bon, peut-être pas aussi clairement, mais cela laisse songeur. 
 
Nous fonctionnons donc sur une vieille tradition intégriste. La gestion des pulsions sexuelles. Les relations hors mariage, aujourd’hui nous dirions hors couple officiel, restent donc condamnables. La mentalité de l’héritage paternel continue de faire des ravages dans les cœurs et les corps. Elle assure également à la femme qu’il y aura un homme pour assumer les dépenses, la sécurité, qu’elle ne se retrouvera pas seule sans travail, des enfants accrochés aux seins.



Nous nous exigeons, en tant que couple, de n’avoir que des relations sexuelles exclusives entre nous. C’est un vœu de possession et celui d’être possédé. C’est un droit de regard complet sur la vie de l’autre, une police secrète des comportements mais dans un accord mutuel. Ce qui, vu sous cet angle, heureusement(?), rend la situation plus légère et acceptable. Ainsi, personne ne se sent piégé ou contrôlé. L’égalité dans les désirs de l’un pour l’autre. N’être que le phare unique des nuits torrides restreintes à deux. Je t’appartiens, tu m’appartiens corps et âme. Femme, homme d’une seule personne, comment vivre autrement quand tout concours à publiciser cette image?

Les romans, les films, la poésie, les chansons nous poussent qu’à croire à l’idéologie du couple, formule gagnante d’un bonheur vivement espéré. Un monde parallèle, différent, devient dès lors suspect. Vivre autrement, c’est s’attirer les jugements, c’est la stigmatisation instantanée. Les femmes craignent d’être pointées du doigt comme filles faciles, putes. Les hommes, de coureurs de jupons, d’irresponsables, de peureux face à l’engagement.


 
Mon but n’est pas de faire la promotion du sexe en dehors du mariage ou du couple fermé (à moins qu’il y ait des commanditaires). Être un couple ouvert, c’est-à-dire sans posséder l’autre par l’exclusivité et la fidélité sexuelle, ne veut pas dire porte ouverte à baiser tout ce qui bouge. C’est plutôt de s’appartenir soi-même sans restriction, sans limite illusoires que nous nous imposons par peurs. Ce sont les peurs dont il est question. La fidélité et l’exclusivité sont donc un contrat d’assurance, une protection, une garantie pour ne pas perdre l’autre ou perdre quelque chose en soi (cherchez ce que cela peut bien être). Sans quoi, pourquoi chercherions-nous un consentement mutuel à la possession l’un de l’autre?

Qu’est-ce qui motive deux personnes à s’enfermer dans une relation sexuelle exclusive? Quels sont les enjeux si importants qu’il faille absolument les protéger de la sorte? Que la personne qui partage ma vie au quotidien ait une relation sexuelle sans moi comme partenaire, qu’est-ce que cela m’enlève? Et ce n’est pas parce que nous pouvons rêver d’expériences en dehors du couple que cela signifie un couple en détresse. Genre de maxime qui ne tient pas la route, mais culpabilise à souhait. Selon de constantes rumeurs, des pays honoreraient ce contrat – d’éviter la sollicitation d’autrui avec leur corps trop dévêtus – par le voilement complet des femmes, de la tête aux pieds (sarcasme).


 
Est-ce qu’une seule personne (exception faite de soi) puisse arriver à combler tous nos besoins? Conditionné à penser que oui, le reste serait apparemment une question de compromis, de mettre de l’eau dans son vin. Si le vin cheap est votre tasse de thé, soit. Par ailleurs, c’est bien connu que la plupart d’entre nous souhaitons, un moment donné, tomber sur la « bonne personne », si ce n’est déjà fait. Entretemps, nous butinons peu, beaucoup, passionnément, à la folie, jusqu’à ce que rencontre se fasse. De là les propos souvent déplacés: manque de sérieux, volage, sur notre « recherche » à travers la sexualité. La sexualité s’impose comme gardienne des relations.

L’intimité serait un arbre à une seule racine. Aliment discordant entre tous, tabou dans son partage, elle sème la haine, la vengeance, le meurtre. Pratiquée sans permission, associée et même confondue avec le concept d’amour, elle fait exploser ce qui semblait si solide. Pourquoi devrions-nous perdre quelqu’un si nous décidions de nous investir aussi, en même temps, avec une deuxième personne? Remarquez qu’il est assez difficile de vivre plus de deux couples à la fois, compte tenu des horaires de travail, des enfants dans le décor et tout le tralala.


 
La grande majorité de nos émotions et de nos sentiments passe par la gestion sexuelle. Une chicane sur une banalité et voilà pour toi, pas de sexe pendant X nombres de jours. Une rupture qui arrive par l’entremise d’un tiers, celle/celui que nous avons tant voulu éviter en se jurant fidélité, et hop, la guerre éclate, les meubles se cassent, l’autre devra payer chèrement le prix de son inconduite. Chaque journée apporte son lot de séparations dramatiques. Des couples qui voient leurs valeurs religieuses voler en éclats. Personne n’est forcé d’aller baiser avec qui que ce soit. Maintenant, lorsqu’en soi nous vibrons différemment pour une autre personne tout en étant vrai et authentique avec celle qui partage notre vie au quotidien, dans ce besoin d’échange d’intimité, n’y a-t-il pas lieu de s’interroger sérieusement sur nos motivations à rester fermé?

Quelles astuces égotiques utilisons-nous dans notre tête pour nous convaincre que nous sommes dans le champ? Quelles raisons ou quelles logiques se mettent en branle, qui nous contraignent parfois à refouler ou à nier les attirances, la propension à développer de nouvelles promiscuités? Notre scénario de peur de tout perdre l’investissement actuel nous remet sur la « bonne voie », fesses serrées. La sexualité est un monstre qui gruge de l’intérieur et ce, en dépit du plaisir extérieur qu’il procure. Elle est maîtresse et traîtresse.


 
Nous croyions à tort à la liberté de nos choix, ceux qui protègent notre vulnérabilité, notre faiblesse de sombrer à la tentation. Le bonheur ne dépend ni d’un couple ouvert, ni d’un couple fermé. Il se vit uniquement à partir de l’intérieur. Sommes-nous sur cette planète pour être soumis, pour obéir, être dominés par la sexualité?

* Merci à Annie Tremblay (directrice Web et correctrice).

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