Mercredi, 9 mars 2016

LA CONTROVERSE DE L’ÉGALITÉ

par

« Il y a toutes les différences du monde entre traiter les gens de manière égale et tenter de les rendre égaux. La première est une condition pour une société libre alors que la seconde n'est qu'une nouvelle forme de servitude. » - Friedrich Hayek

 
 

L’État et la religion ne font qu’un. Le système de (d’in) justice puise sa source dans une partie des dix Paroles/Commandements judéo-musulmano-chrétien. La référence à une autorité supérieure pour réglementer la vie humaine.

 
Bien enracinée dans notre ADN comme allant de soi, la morale verdoie à ses aises depuis des siècles et des siècles, ____. Elle se présente en tant que vérité absolue, celle qui tranche entre les notions de bien et de mal. Sauf que la morale seule n’a aucun pouvoir. Elle ne peut s’imposer que par les détenteurs de celle-ci. Pour les religieux ce sera Dieu ou son représentant. Pour les athées, laïcs, ce sera les représentants suprêmes de Dieu, dans une Cour de justice/injustice.

Autrement, comment des êtres sensés accepteraient que d’illustres inconnu.e.s décident de ce qui est bon ou non pour eux s’ils ne reconnaissaient pas une forme de jugement supérieur à eux-mêmes? Des humains qui se laissent condamner par d’autres humains sous prétextes que les lois sont justes, appliquées en toute impartialité, qu’elles savent séparer le bon grain de l’ivraie. Quelle bêtise. Le créationnisme autant que l’athéisme scientifique honore que le Jugement dernier n’est jamais l’affaire des humains.
 
D’ailleurs, le jugement, le fait de juger, de se mettre au-dessus d’une situation ou d’une personne en évaluant les comportements sur un avis personnel de ce qui est acceptable ou méprisable démontre bien la contradiction d’un tel système. À moins d’avoir reçu plein pouvoir de Dieu et de ses descendants, nul ne peut prétendre au jugement, à la condamnation sans passer par le religieux ou l’étatisme, club sélecte d’élus intouchables. Et à qui d’autre comme figure d‘autorité peut-on remettre les décisions de pouvoir si ce n’est à Dieu le Père dans les cieux ou un homme sur la terre? Le système juridique repose entièrement, où que vous le preniez, sur le genre masculin sexué mâle.



Dans ce contexte, en regard des revendications féministes de recherche d’égalité entre les genres et les sexes nous ne pouvons que conclure à une impasse. Néanmoins, pour que la pilule juridique passe facilement, il est inscrit dans La  Déclaration universelle des droits de l’homme que « Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination. » « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».
 
C’est dire que dans un régime d’illusion que nous désignons sous l’appellation de démocratie, les femmes ont les mêmes droits et privilèges que les hommes en regard de la loi. Maintenant, que ces droits et privilèges ne soient pas respectés par un ensemble de personnes, femmes ou hommes envers les femmes, n’enlève rien au principe dit d’égalité. La loi s’applique pour toutes et tous. Que la loi ne soit pas respectée, ça c’est autre chose. À ce sujet d’ailleurs, quelle loi peut se vanter d’avoir éradiquée ce pourquoi elle fut votée? Aucune. Pas une seule loi, outre son effet pseudo dissuasif de contrôle, de soumission et d’obéissance ne peut prétendre à une efficacité quelconque. L’être humain est fondamentalement respectueux, bon, sans malice.

Du coup, les lois qui se targuent d’être dissuasives, efficaces ne peuvent prouver concrètement leur nécessité d’existence. Chaque génération vit différemment que la précédente et continue de manifester sa bonté malgré l’avis contraire que donne à penser la multiplicité effrénée de nouvelles lois. Les lois pullulent sous le mensonge de la fausse sécurité, de la protection des uns contre les autres. La répression bat son plein. Le Patriot Act en Amérique, l’état d’urgence dans l’Union Européenne. Rajouter à cela la censure que vivent actuellement les humoristes. Ne manque que le domaine de l’intimité, soit la sexualité.


 
Nous y sommes. Dans la foulée du terrorisme, des droits des animaux, de l’évènement de Cologne (texte du 3 février 2016), une sensibilisation (propagande déguisée) s’organise, une campagne à l’échelle mondiale dans les médias de masse et les réseaux sociaux précède toujours la mise en place de nouvelles lois. Actuellement nous voyons sans relâche une attaque sans retenue sur l’imposture d’être un homme. À ce titre, de nombreuses vidéos circulent où par exemple, une jeune fille de 8-10 ans accuse un élève de son âge de harcèlement. La vidéo met en scène directrice d’école, enseignant, parents des enfants impliqué.e.s. La jeune fille convoquée au bureau de la directrice pour avoir giflée le garçon suite à un attouchement. Seule, la mère de la fille accuse le garçon de harcèlement, les autres restant bouche bée sur la tournure des évènements.

Quel est le message? Le harcèlement existe, l’abus, le viol aussi, nous ne pouvons le nier. Mais ici le message occulte la sensibilisation au phénomène et passe directement è la sanction de culpabilité. En d’autres mots, jusqu’à maintenant les lois, sauf pour de rares exceptions, exigeaient une preuve matérielle, tangible pour pouvoir innocenter ou condamner. L’acte indiquait la culpabilité. Voici que désormais la loi qui cherche à être mise en place se réfèrerait uniquement à la parole. Une parole sans preuve. Une parole contre une autre où il sera possible d’envoyer derrière les barreaux n’importe qui sur simple présomption.
 
Et la prochaine étape? Condamner implicitement à partir de ce que pense une personne, avec un accès directe à son cerveau? Le lobby féministe est puissamment soutenu par des milliardaires masculins tel que les Rockefeller, Soros, Sunden et autres avocats masculins (pour les défenses des Femen) bien placés dans les échiquiers des banques et gouvernements. Les féministes (genre et sexe confondus) ne se rendent pas compte qu’en voulant judiciariser tous les paroles et comportements, elles s’enferment elles-mêmes dans cette pénalisation du fait que « tous sont égaux devant la loi ».


George Soros

L’accusation d’abus, de harcèlement, de viol va dans les deux sens et ouvrent la porte à toutes les accusations possibles et inimaginables. Ce combat monté de toute pièce entre les femmes et les hommes sert de levier à une plus vaste étendue de l’implantation d’États policiers, une planète entièrement bafouée sous une législature juridique armée. Qu’on ne s’y trompe pas, les Ministres de la condition féminine reçoivent leur permission d’exercer sur ordre de papa-État. De lui seul dépend tout ce qui découle du ministère. Comme leurre d’égalité nous ne pouvons espérer mieux.
 
Comme l’exprime si bien Hayek: « l'égalité matérielle et l'égalité en droit sont incompatibles, car l'inégalité des conditions matérielles est une conséquence directe de l'égalité devant la loi, en raison des aptitudes différentes des individus.» Les différents féminismes existants confondent les sens et réclament l’un pour l’autre, l’autre pour l’un alors que l’égalité en droit est déjà dans la loi. Alors que l’équité quant à elle fait référence à un précepte de justice sans faire parti de la loi. Comme tout autre mouvement le féminisme carbure sur la culture de la victime (texte du 18 novembre 2015).

Il puise son énergie dans l’oppression qu’il combat. Il mord la main qui le nourrit, son adversaire est sa raison d’exister. C’est ce qui le maintient en vie. Sans opposition un mouvement disparaît. Il finit par disparaître tôt ou tard en étant assimilé par la juriaprudence. C’est le but des lois; rendre conforme idéologie et pratique dans une seule vérité de pensées, de paroles et d’actes. Toutes personnes ne souscrivant pas à cette mesure unique se voient accoler l’étiquette de menace pour la paix sociale. Le Peace and Love, les hippies, le Printemps érable, etc, en font foi.


 
En cherchant la conformité en droits et en privilèges, nous ne faisons que renforcir le système pénale, des bons contre les méchants. C’est oublier, et c’est aussi la plus majestueuse des impostures, que l’égalité en droit n’est qu’un esclavagisme, un fascisme juridique où à tout moments, les propriétaires des droits, les maîtres des lois, décident comme bon leur semble que demain tels ou tels droits est rayé de la carte, n’est plus accessible pour quiconque. Avortement, suppression de gratuité pour le système de scolarisation/instruction, pour la santé, limite d’enfants dans une famille… Cherchez d’autres exemples, il n’en manque pas.

L’un des gains les plus retentissant comme droit des femmes fut sans doute celui du droit de vote, peut-être en équivalence avec la liberté sexuelle de la femme, quoique comme le souligne plusieurs autrices/auteurs, liberté pour la femme mais rien pour la mère, bref, oublie-t-on encore une fois que le droit de vote à été accordé aux femmes par des hommes? Elles auraient gagnés la ferveur des hommes pour leur permettre de voter et continuer d’entretenir un système machiste et phallocrate?
 
Je me répète (avec plaisir). La technique pour imposer une loi repose sur la bonne vielle méthode de l’athéisme scientifique. On prend des cas particuliers qu’on monte en épingle en présentant des tableaux de statistiques – que le nombre de cas soit élevé ou non – on présente ces statistiques en boucle dans les médias de masse, les réseaux sociaux de sorte que l’esprit humain en fasse une globalité, qu’il en vienne à voir la situation comme étant généralisée. La populace crie au scandale, poussée par les lobbys, veut une solution – déjà préparée d’avance – et hop une nouvelle loi dans le décor. Pourquoi tant de réaction face à la montée du féminisme?

Parce qu’intuitivement nous savons qu’il y a anguille sous roche, que les lois qu’il réclame pour l’égalité femme/homme sont en contradiction profonde avec la nature humaine et suscite un tollé d’indignation, d’incompréhension. Nous ressentons ce manque d’harmonie qu’il tente par tous les moyens d’instituer par la loi. Nous percevons que par les lois il est impossible de vivre libre, que l’objectif ne vise que le nivellement, l’uniformisation  des êtres en les rendant tous égaux dans leur déshumanisation. La loi, cette sauveure bénie, invoquée, la Messie (une première) envoyée de la Sainte Haute Cour, si attendue, pour enfin établir son règne. Beau programme.
 
Se battre contre Dieu le Père ou les hommes qui le représentent est peine gagnée, tous les jours, souffrance et douleur assurée. Il n’y a pas de fin dans une guerre d’opposition. Reprendre son propre pouvoir semble une alternative plus qu’urgente à ce moment-ci en tant que responsable et garante de sa vie. Fin des hostilités.

Merci à Annie Tremblay, directrice Web, correction, images.

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