C’EST LA FIN...

 

Cette semaine, c’est ma cinquante-deuxième semaine de blogue et avec grand regret, la dernière avant un bon moment… J’ai décidé, pour mon propre bien, de prendre une pause. Ça me fait beaucoup de peine parce que LaMetropole.com a fait partie de ma vie pendant un an et qu’aujourd’hui, je sens que ça laissera un vide dans ma routine, mais je pense vraiment que j’en ai besoin. Quand le travail devient excessif, il faut couper quelque part.


Il y a plusieurs raisons qui motivent mon choix. Notamment le fait que cette année, j’aurai 16 ans. Et à 16, c’est le permis de conduire. Je veux absolument parvenir à payer moi-même mes cours et pour cela, je donne beaucoup de temps à mon emploi. J’ai choisi d’effectuer des quarts de nuit parce que ceux-ci sont plus payants. C’est également un emploi exigeant et où je suis constamment sous pression. Je suis toujours très stressée à cause de mon emploi et le manque de sommeil que les quarts de nuit m’occasionnent, donc je n’arrive plus à trouver un équilibre propice à l’écriture, comme avant…

Dans le but de devenir pédopsychiatre,  j’ai choisi cette année le programme de Mathématiques Sciences Naturelles, soit les maths fortes… J’ai aussi pris le cours optionnel de Sciences de l’environnement. Et en secondaire 4, le ministère de l’Éducation sanctionne 4 matières, soit les mathématiques, les sciences, l’histoire et citoyenneté et les arts plastiques. Pour chacun de ces cours, j’aurai à subir un examen qui vaudra pour 50% de ma note finale. Je dois me préparer adéquatement pour cette année qui ne sera pas de tout repos. En effet, j’ai toujours eu l’habitude de performer sans jamais me forcer. En fait, je crois n’avoir jamais vraiment étudié. Mais cette année, ça passe ou ça casse; je ne peux plus me permettre de m’assoir sur mes lauriers, j’aurai du pain sur la planche, que j’aie de la facilité ou non...

Et maintenant, voilà la raison qui me fend le plus le cœur. Récemment, j’ai perdu des gens autour de moi parce que mes activités en tant qu’auteure sont trop présentes dans ma vie. Je me rends compte que je parle souvent de mon bonheur face à ce qui m’arrive et je peux comprendre que ça peut devenir agaçant à la longue. Sans l’avoir vu venir, je suis probablement sortie des limites que je m’étais fixées face à tout ça. Je me suis fait reprocher d’avoir changé, d’être devenue trop «professionnelle», c’est peut-être vrai. J’ai beaucoup de difficulté à avouer quand j’ai quelque chose d’inacceptable, mais là, présentement, je me rends compte que toute cette histoire de popularité et de bonheur en lien avec mon métier d’auteure ne me rendra jamais ceux que j’ai perdus. J’ai besoin de prendre un temps pour me rappeler à moi et leur rappeler à eux qui je suis.

C’est une pause. Un jour, je finirai par revenir, de toute façon, je ne peux pas jeter aux poubelles une si belle passion et un si beau talent. Je voulais prendre le temps de remercier ceux qui ont travaillé si fort pour rendre tout ça possible, vous m’avez rendu plus heureuse que jamais. Aujourd’hui, je quitte avec tous vos beaux commentaires dans mon cœur et je ne vous oublierai jamais.

Merci d’avoir cru en moi alors que je n’y croyais pas moi-même.

À défaut de m’être trop souvent tue, aujourd’hui, j’ai énormément à dire. Après m’être cachée pendant tellement longtemps, je suis prête à partager tout ce qui me pèse, que ce soit mon opinion, mes coups de gueule ou mes bons coups. J’ai 15 ans, et je suis ici pour montrer au monde entier qu’il n’y a pas que les grands qui savent écrire en étant cohérent. Et ce, tout en essayant de panser les maux des mots...

À défaut de m’être trop souvent tue, aujourd’hui, j’ai énormément à dire. Après m’être cachée pendant tellement longtemps, je suis prête à partager tout ce qui me pèse, que ce soit mon opinion, mes coups de gueule ou mes bons coups. J’ai 15 ans, et je suis ici pour montrer au monde entier qu’il n’y a pas que les grands qui savent écrire en étant cohérent. Et ce, tout en essayant de panser les maux des mots...

SABRINA BILLARD, AUTEURE

LA SOCIÉTÉ MAGIQUE FUTUR

LA VIE EST SI LAIDE