JEAN-CHAREST TERMINE SON ŒUVRE

 

John James Charest, le mouton, alias le Frisé, est connu de tous les Québécois ou presque. Certains le connaissent grâce au rap de Loco Locass intitulé « Libérez-nous des libéraux ». D’autres se souviendront de lui alors qu’il était vice-président du comité du « Non » lors du référendum québécois de 1995. Plusieurs de ses actions et paroles resteront à jamais gravées dans ma mémoire, mais je commencerai mon billet avec cette citation de J. C. dite peu de temps avant l’instauration de la loi 78: « La situation actuelle a duré trop longtemps ».

Aujourd’hui, nous sommes d’accord, la situation actuelle aura duré trop longtemps!

Le soir du 4 septembre 2012, mon frère et moi poursuivions un rituel bien particulier, celui d’écouter la soirée d’élections en buvant de la bière, comme le feraient les fans du CH. Ce soir-là, je ne priais pas pour l’élection de Pauline Marois, non, je souhaitais la défaite de Jean Charest. Chaque but du PQ m’envahissait d’une joie sans nom et lorsque J. C. a perdu dans Sherbrooke, sa circonscription, j’ai levé mon verre bien haut et pensé innocemment que le pire se trouvait derrière nous. Comme j’étais naïf…

J. C. était devenu pour moi, comme pour plusieurs, une sorte d’obsession. Enfin, le diable avait un visage: le sien. Un beau diable frisé qui représentait absolument tout ce contre quoi je me battais. Il paraissait facile et je l’ai fait, de blâmer Jean Charest pour tous les problèmes du Québec. Aujourd’hui, avec du recul et une conscience plus élargie de notre politique, je considère que Jean Charest était en réalité le « front » parfait pour tous les trous de cul qui s’enrichissent sur le dos des Québécois. Quand on hait, ou plutôt quand on s’enrage, on perd notre objectivité en même temps que notre sang froid.

Depuis 3 ans, j’ai exécuté une dizaine de recherches Web sur Jean Charest. J’espérais trouver quelque chose qui surprenne ou qui détonne, mais je ne trouvais jamais rien qui satisfasse mon appétit. Par contre, hier, tout a changé.

La Presse Canadienne nous apprenait que depuis son départ, J. C. a facturé de grosses sommes à l’État, totalisant 368 566 $. Au Québec, les ex-premiers ministres ont des privilèges. En effet, en 1970 Robert Bourassa instaurait des mesures pour aider les ex-premiers ministres du Québec. Au départ, ces privilèges existaient surtout pour s’assurer de la sécurité des individus, payer un chauffeur et un garde du corps pour leurs déplacements. De nos jours, ces privilèges peuvent servir à engager du personnel, louer un espace de bureau, le meubler, acheter de l’équipement informatique, et ce, toujours au frais des contribuables.

La situation actuelle a duré trop longtemps!

En quittant son poste, Jean-Charest est retourné à la pratique du droit auprès d’une prestigieuse firme d’avocats. Bien qu’il jouisse d’un salaire élevé, il utilise l’argent des contribuables à diveress fins et en théorie, pourra jouir de ces privilèges jusqu’en 2016. Il est aussi important de noter que Jean-Charest a dépensé beaucoup plus que ses prédécesseurs. Ces privilèges, J. C. les a, les prend et en abuse.

La situation actuelle a duré trop longtemps!

En plein redressement budgétaire, je préfère utiliser le terme austérité de Q, Philippe Couillard était très mal à l’aise devant les questions de la presse: il y a de quoi! Notre premier ministre demande à son peuple de se serrer la ceinture, mais n’exige pas la même chose lorsqu’il s’agit de ses collègues.

Pourtant, monsieur Couillard se défend en affirmant avoir demandé à son gouvernement de réévaluer les privilèges des ex-premiers ministres dès son arrivée en poste, l’an dernier. Un an plus tard, rien n’a été fait. Un an pour réaliser que ces privilèges, dont il est question ici, sont injustes. Un enfant de sixième année l’aurait compris en 5 minutes. Quand quelqu’un quitte son emploi, s’il est responsable, il le fait en sachant qu’un autre gagne-pain l’attend. Jean Charest ne gagne pas seulement son pain, il gagne le beurre, l’argent du beurre, les terres, les vaches, le fromage, la crème et facture toutes ses dépenses aux contribuables.

La situation actuelle a duré trop longtemps!

Apparemment, il est plus facile de demander à tout un peuple de se serrer la ceinture que de le demander à son ancien chum du parti de le faire, n’est-ce pas? Comme François Legault, je juge que les anciens premiers ministres devraient avoir droit à des privilèges concernant leur sécurité seulement: voiture, chauffeur et garde du corps.
 
Car en ce moment, les gens perdent leurs emplois, les familles ne savent plus quoi faire et on apprend que Monsieur Charest mène la belle vie à nos frais? Ça donne envie de tout casser chez les libéraux, ça donne l’impression que nous, le peuple, nous ne sommes rien. Depuis un moment déjà, Philippe Couillard nous demande de nous serrer la ceinture tout en débouchant le champagne avec ses chums. Pour reprendre les mots du Frisé: 

« La situation actuelle a duré trop longtemps. Levons-nous. »

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L’AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL LaMétropole.com

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JEAN-CHAREST A FACTURÉ 368 566 $ À L’ÉTAT APRÈS SON DÉPART

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