PLUS SIMPLE D'ALLER AILLEURS... BULLSHIT!!!

Chaque fois qu’une personne m'annonce cette surprenante nouvelle, je reste souvent muette; à la rigueur, désillusionnée. Dernièrement, plusieurs couples ont explosé autour de moi. Certains me disaient passer pour des héros dans l’entourage pour le geste posé. Depuis quand rompre est héroïque?

Si tu es victime de violence ou tu es impliqué dans une relation malsaine, BRAVO, tu as repris le contrôle de ta vie!!! Il faut du courage pour quitter une prison émotionnelle et se rebâtir. C’est vrai que certaines personnes ne sont pas faites pour être ensemble et le couple s'obstine à vouloir survivre dans le carcan de la société nord-américaine (maison, animal de compagnie, enfants, Dodge Caravan et niveau de dettes incroyable!) et finalement cela donne des relations tumultueuses vouées à l’échec. Dans ces cas, la séparation est envisageable... et surtout souhaitable. Tout le monde mérite d’être heureux.

La facilité : quelle futilité! Il est facile de jeter l’éponge et de passer à un autre appel. Est-ce toujours la meilleure solution? Est-ce possible que les gens oublient pourquoi ils se sont aimés? Avant d’être un « nous » et par la suite des « petites familles », ces individus étaient des « je ». Personne ne devrait l’oublier. Il est important de continuer à prendre du temps pour soi et à pratiquer les activités qui nous plaisaient avant d’être à deux. Tout comme les couples devraient continuer de se séduire et à faire des activités de couple, en dehors de la vie familiale. J’ai regardé plusieurs couples et familles autour de moi, qui sont devenus mes modèles à éviter. Je ne suis qu'observatrice, non une juge de valeurs.

Les couples éclatent pour toutes sortes de raisons… Souvent, ils ont pris des directions différentes sur le chemin de la vie et ils arrivent à un carrefour trop éloigné pour pouvoir rejoindre l'autre. Il aurait fallu marcher côte à côte tout au long du sentier et s'assurer que l'un ne marchait pas plus vite que l'autre et surtout, avoir un objectif commun. Qu’est-ce qui est arrivé à cette personne qui avait une joie de vivre et qui adorait faire de la course à pied? Qu’est-ce qui est arrivé à ce couple qui aimait faire des escapades et qui suivait des cours de Tango? Pourquoi leurs  regards remplis d’amour et de tendresse ont-ils disparu? Pourquoi, ne pas raviver cette flamme au lieu de l'éteindre complètement? Certes, un feu bien éteint ne se remettra pas à brûler… Par contre, s’il reste un tison, donnez-lui de l’oxygène!

Je crois qu’il y a rien de mieux qu’aimer et être aimé dans une relation bidirectionnelle d’égal à égal. Il ne faut jamais tenir l’autre pour acquis. Il faut séduire son partenaire sans fin… être respectueux, avoir une base d’affection et ne pas brimer la liberté mutuelle. Le bonheur s’apprend et se construit. Il n’y a rien de plus complet qu’un couple qui traverse le temps et qui accepte que la tendresse envahisse la passion. Personne n'a dit que c'était simple... mais ça vaut la peine d'essayer!

Quand ce héros de la société (selon ses dires) se vantait d’avoir gagné sa liberté une semaine sur deux et que son entourage l’enviait, je l’ai regardé et je lui ai dit : « Vraiment!?! » Les gens se disent si peu souvent qu’ils s’aiment, qu’il est parfois trop tard quand vient le temps de retenir l’amour qui part.

Gabriel Garcia Marquez disait : « Peut-être que Dieu souhaite que tu connaisses beaucoup de mauvaises personnes avant de connaître la bonne personne, afin que tu puisses être reconnaissant lorsqu’enfin tu la connaîtras. »

Pour frayer un sentier nouveau, il faut être capable de s’égarer. On ne saurait aborder en même temps les deux côtés de la rivière. Il faut risquer de perdre une rive à jamais, pour un jour toucher l’autre. C’est un peu la même chose en amour. Quand on rencontre enfin ce quelqu’un d’unique qui touche notre âme, je crois que ça vaut la peine de quitter une rive pour connaître l’ultime sensation de découverte d’un monde à deux. Il n’est pas amusant d’être libre tout seul… La liberté est toujours plus belle lorsque partagée à deux! Encore faut-il être deux à le vouloir!

Source : LaMetropole.com

VALÉRIE VANDAL