QUAND LES LIMITES DÉPASSENT LES BORNES!

 

Parlez-en à mon ami Stéphane, qui vit l’enfer au boulot. La descente infernale a débuté en avril, quand son collègue de travail n’a pas bien exécuté son travail, il a omis d’acheminer des documents importants qui étaient essentiels à Stéphane dans l’exécution de son travail sur la route. Il a téléphoné pour s’informer à savoir pourquoi ce dernier n’avait pas transmis les documents requis. Il a exhorté mon ami de lui renvoyer un courriel avec cette requête. C’était impossible de trouver un ordinateur à cette heure tardive, il revenait de Boston pour affaires.

Puisque cet entretien téléphonique ne menait à rien de constructif, Stéphane a rompu l’appel, chose qu’il regrette amèrement depuis. Ce collègue a rejoint le supérieur de mon ami chez lui à 22h pour l’informer que l’un de ses employés lui avait raccroché la ligne au nez! Stéphane, qui est père de famille avec une garde partagée, a été suspendu à ses frais une semaine pour cet évènement désolant. Imaginez la perte d’un revenu pour ce père de famille! Stéphane a reconnu sa faute, qu’il a durement payée.



La semaine dernière, réalisant qu'il lui manquait 20 $ sur sa paie, il a rejoint le département des ressources humaines pour les informer de l’erreur. C’est la supérieure de son patron qui a pris le combiné et l’a injurié pendant 40 minutes, ne lui laissant pas placer un mot. Elle l’a menacé de le renvoyer à sa prochaine faute et puisqu’il avait manqué de respect à un collègue, elle allait déduire 150 $ sur sa paie pour manque de respect à un collègue! Mon ami était anéanti. Tout cet argent saisi (le 20$, une semaine de paie, le 150$), ça provoque un trou dans son budget mensuel et des sorties avec les enfants. Huit ans de loyaux services pour se faire persécuter jusque chez lui, c’est moche.



Mon ami était à terre et souffrait d’insomnie, surtout suite à sa discussion avec sa patronne. Je ne l’avais jamais vu aussi magané! Il est allé consulter son médecin et fut arrêté de travail pour deux semaines. Lorsqu’il a informé son patron du billet de médecin, ce dernier a eu de l’empathie, tout comme la femme des ressources humaines. Elle lui a expliqué la procédure pour un arrêt de travail et mon ami a fait ses démarches.

La patronne du patron apprenant la situation a dit qu’elle l’avait suspendu et qu’il ne pouvait pas bénéficier de prime de maladie. Jamais il n’a été informé de cette 2e suspension. Deux fois suspendu pour avoir raccroché une ligne au nez à un collègue… c’est exagéré! Stéphane a parlé à un préposé aux normes du travail pour porter plainte, il a 3 ans pour agir. Il est évident qu’on cherche à lui montrer la porte. Il sait qu’il doit se trouver un nouvel emploi mais en attendant, celui-ce met du pain sur la table. Beaucoup vivent l’enfer d’un employeur bourru. Chapeau à ceux qui établissent leurs limites!



Source : LaMetropole.com

VALÉRIE VANDAL