Jeudi, 19 mars 2015

LE POMPIER SADOMASO DE MONTRÉAL DÉBOUTÉ EN COUR D’APPEL

C’est cette semaine que la Cour d’appel a finalement rendu son jugement dans le dossier de Patrick Deschatelets, confirmant le jugement de première instance rendu en 2013 et condamnant ce dernier à un an de prison pour négligence criminelle causant la mort.

 
Le 23 février 2008, cet ancien pompier de la Ville de Montréal avait été appréhendé après la mort tragique de sa partenaire, une dame de 39 ans dont le nom est protégé par des ordonnances de non publication et de confidentialité, alors que les deux s’adonnaient à des pratiques sadomasochistes. Suite à l’enquête, il fut révélé que M. Deschatelets aurait attaché la victime au plafond par un collier court en chaînes ne permettant pas de bouger librement, obligeant cette dernière à devoir demeurer debout afin d’éviter la tragique fin que nous connaissons.

M. Deschatelets aurait par la suite quitté les lieux et se serait rendu à l’épicerie afin de se procurer des pâtes. Il serait revenu une vingtaine de minutes plus tard, trouvant le corps inanimé de la pauvre femme. C’est d’ailleurs cet écart de conduite qui lui a été reproché par les tribunaux, notamment en raison du niveau de risque associé à de telles activités sexuelles. Le juge de première instance avait d’ailleurs, dans son jugement éloquent, qualifié les gestes posés par Patrick Deschatelets d’inhumains.



La témérité dont ce dernier avait dû faire preuve à l’encontre de sa victime dépassait ce qu’une personne prudente et diligente aurait fait en étant placée dans les mêmes circonstances.



Les balises juridiques entourant les pratiques sadomasochistes sont rares, considérant le peu de litiges amenant la Cour à se prononcer. L’âge légal des personnes impliquées, ainsi que le consentement de ces dernières, sont les principales variables nous permettant de déterminer si nous faisons face à des pratiques sexuelles répréhensibles, mais qu’en est-il lorsque nous sommes face à des circonstances aussi exceptionnelles que celle en l’espèce?



Dans son jugement de 2013, le juge Claude Provost appelle d’ailleurs les partisans de jeux sexuels pouvant représenter un danger pour la santé à la prudence, en les encourageant à faire connaître leurs limites de confort et à les respecter.

C’est indéniablement la fin d’une attente interminable pour la famille de la victime, qui pourra finalement procéder au deuil de leur être aimé sans le fardeau judiciaire qui l’accompagne.

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