NAPOLÉON ECCLESTONE

 

Si j’étais maire de Montréal je me ferais un malin plaisir à lui botter le derrière et qu’il aille ailleurs avec son cirque, quitte à être juste accusé de voie de fait simple. Mais quel plaisir! Ah! Je vous entends d’ici, oui mais le Grand Prix du Canada engendre des retombées de 90 millions au Québec. Franchement, je me demande où elles sont vos retombées. Pour les hôtels et la rue Crescent? C’est trop peu. Et comme ç'a été une semaine de merde climatique, il n’y avait que des courants d’air froid sur les terrasses.



Les hôtels n’étaient même pas pleins. Au show des Rolling Stones, ce même weekend dernier, au Centre Bell les scalpers sont restés avec leurs billets à 600 $ pièce sur les bras. Le saviez-vous que les citoyens canadiens étaient endettés à hauteur de 168%? Même que c’était sinistré, rue Crescent, où les pitounes sur leurs échasses grelotaient, du givre sur leurs protubérances mammaires. Le contrat actuel de la F1 à Montréal prend fin en 2014, et on veut tous signer, semble-t-il, pour une dizaine d’années.



Présentement Ecclestone reçoit 15 millions par année et ce petit Napoléon avide de plus de dollars encore exige de surcroît une indexation de 4% par année. Sa Suffisance est allée même jusqu’à dire, nous chiant dessus de sa petite hauteur, que le Grand Prix de Montréal, il n’y tient pas plus que ça. C’est gentil pour nous qui le recevons. C’est tout à fait dans le style des conquérants britanniques que nous avons hélas trop bien connus.

DE VÉRITABLES RETOMBÉES

Parlant de retombées économiques, ça ne m’excite pas particulièrement les poils pubiens, ces quelques millions le temps d’une fin de semaine. J’ambitionne pour le Québec ait des retombées à la grandeur de la province et à longueur d’année. Qui génèrent des emplois décents pour nos gens, et non des emplois dans des fast-foods ou au Dollarama pour gonfler les statistiques. Nous avons le Grand Nord, dont on ne parle déjà presque plus. C’est là que gît pourtant un potentiel colossal. Les multinationales des richesses naturelles ont fait la fine bouche à l’idée de nous verser des redevances qui avaient de l’allure.

Pauline Première a encore reculé, se contentant de moitié moins que ce qui était prévu. On lui a fait à elle aussi le coup d’aller exploiter ailleurs des gisements si on ne cédait pas à leurs exigences. Mais qu’ils y aillent. On ne va quand même pas solder notre patrimoine souterrain pour enrichir des nababs à la Ecclestone.



En passant, avez-vous vu les deux filles de ce dernier, Petra et Tamara? Des pétards chromés. Je vous le dis, c’est impossible de les traîner à la Belle Province sous peine de crachat à la figure. Comme fait leur père. La vraie Formule Un, savez-vous quoi? C’est d’être maître chez soi.

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L'AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL  LaMetropole.com

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