Mercredi, 9 décembre 2015

UN CORPS LIVRÉ POUR VOUS

par

 


Où étiez-vous, avant votre vie? Que feriez-vous de votre vie, sans mort? Nous avons fait le choix de nous incarner dans ce corps, au moment opportun, pour expérimenter tout, en même temps, depuis toujours.

 
À ma dernière mort :

- Patrice, qu’est-ce que tu fous encore ici? (Ici désignant probablement un sentiment d’espace indéfini à l’intérieur de moi-même, interrogé par moi-même?)
 
- Euh, à vrai dire, je ne sais pas. L’important c’est que j’y sois, non?
 
- Oui et non. Tu es partout et nulle part à la fois mais ça, tu le sais déjà, avec ou sans corps physique. En l’état actuel, sans ton corps, tu ressens cette unité, ce qu’incarné dans un corps physique tu ressens comme dualité; toi d’un côté et le monde de l’autre, le fameux paradigme du moi versus le non moi, la matière et ses manifestations. Ma question était: pourquoi as-tu à nouveau appelé la mort?
 
- Honnêtement j’en avais marre. Une vie sans cesse ponctuée de crises, de douleur, de souffrance dans un environnement malsain, de voleurs, de menteurs, de guerriers, toujours à peiner pour obtenir une parcelle de bonheur éphémère. Tricher, tromper pour avancer, payer ses comptes, avoir un temps de répit afin de sortir de l’esclavage du travail de production sans créativité. Au bout du compte, j’étais épuisé. On me disait qu’au-delà de la vie il y avait le repos éternel. Je l’espérais dans ma vie de tous les jours.



Les morts étaient louangés lorsque nous  souhaitions paix à leur âme,  comme s’ils étaient, au final, plus heureux morts que vivants. D’ailleurs, comme la majorité des habitants de la planète, j’ai acheté un programme à un prix ridiculement bas, de comportements humains adaptés à tous les continents et pays du monde. Il est simple, efficace, ne fait jamais défaut, et est garanti à vie, pardon, garanti à mort; travailler, souffrir, vieillir et mourir. Quoi de plus facile à exécuter. Alors, pour revenir à la question de ma présence ici, je ne vois pas où est le problème.
 
- Le problème? Mais tu viens de le souligner. Tu réalises avoir acheté un programme, l’avoir suivi du début à la fin, les yeux fermés, guidé par la masse courant vers le précipice, main dans la main… parce que tout le monde le fait, tu le fais aussi!? Où étais-tu pendant ta vie? À coup sûr tu n’étais pas là. Ton corps se battait contre un programme qui n’est pas le sien, et toi, par peur et ignorance de ce qui pourrait t’arriver, par oubli de tes décisions antérieures, tu te laissais gangrener par l’inertie, tout en te plaignant de ta condition. Puisque nous avons tout le loisir d’examiner ta situation, étant donné que nous sommes hors temps, tout attentionné que tu es face à toi-même, tu n’es pas sans te rappeler que c’est toi qui avais insisté pour t’incarner. Me trompe-je?


 
- C’est l’exacte vérité.
 
- Tu te souviens également du serment que tu avais scellé face à toi-même, en te manifestant sur la terre?
 
- Maintenant, oui. Par contre, dans « l’autre monde » jamais cette pensée ne m’a effleuré. Trop occupé à pester contre tous les systèmes en place, l’exploitation de nos êtres, le vampirisme économique, social, sexuel, énergétique. Comment aurais-je pu avoir un moment de réminiscence dans cet absorbant chaos de distraction de soi? Un problème n’attendant pas l’autre, les solutions ne se présentaient jamais aussi rapidement que l’arrivée du prochain problème. À bout de souffle, te dis-je.
 
- Des raisons de toutes sortes évoquées pour se disculper amputent la mémoire. Ce sont des justifications qui s’incrustent dans les souvenirs, y déposent leurs racines, sèment la confusion, envahissent le terreau de la cohérence, étouffent l’écoute intérieure, pour finalement accueillir à bras ouverts la somnolence de l’être. C’est ce que tu as fait. C’est ce que tout le monde fait. Et tu reviens refaire le bilan ici depuis des lustres et ça recommence. Tu manques de sincérité en prétendant en avoir marre alors que tu répètes constamment la même routine.


 
- Avoir su que j’étais pour subir un interrogatoire digne de l’inquisition, j’aurais attendu un peu plus longtemps avant de m’y présenter.

- Petite mise au point. Tu le savais. Secundo, tu ne subis rien. Tu as appelé la mort pour te faire face, te juger toi-même. Je suis ta mort malgré que je n’ai pas d’existence réelle, invention pour te fuir. Tu es ta mort, un miroir de ton refus de vivre. Je suis ton remord, tes regrets, tes ressentiments, tes peines, les souffrances, les tortures infligées à autrui. Je suis, tu es ce cauchemar que tu ressens en toi. Il t’appartient. Impossible d’y échapper. Regarde tout autour  en toi, ces âmes qui se bousculent, qui trépignent d’impatience à l’attente d’un corps qui saura les mener à la connaissance d’elles-mêmes.  Elles sont à tes côtés pour les mêmes raisons que les tiennes; l’ignorance de qui elles sont.

Elles maudiront leur vie parce qu’elles oublieront que c’est de leur plein gré qu’elles avaient fait le choix d’habiter un corps. Elles oublieront qu’avant de devenir un être humain, elles avaient la connaissance entière et complète de chaque seconde de leur future incarnation. Planifiée, élaborée par elles-mêmes dans ses grandes lignes, il ne peut en être autrement. Artisanes de leur propre univers. Alors tu peux arrêter le coup de l’Alzheimer (autre bel exemple du reniement de ses responsabilités). Rappelle-toi que tout ce qui a été, est et sera vécu, sera toujours ton entière création. Tout ne dépend que de ta propre volonté.



Le hasard, les probabilités, les circonstances, la vie, l’univers, Dieu, sont du domaine des justifications, de la raison. Jusqu’à preuve du contraire,  ils n’ont jamais empêché de mourir; à l’inverse, ils en sont des accélérateurs. Dans ce monde de chaos, à ton image et à ta ressemblance, chacun a sa place et son rôle à jouer. Un gouvernement fasciste, un violeur, un meurtrier, tous sans exception participent aux prises de conscience. Remercie celles et ceux qui se mettent en avant de la scène ainsi. Elles/ils sont toi et toi tu ne veux pas vivre ce qu’elles/ils ont décidé de vivre. Chapeau. Cela permet de vouloir changer les faux systèmes dans lesquels nous pataugeons pour en sortir au plus vite. Merci pour leur courage, leur détermination. Loin d’être victimes, puisque que l’âme savait quel rôle elle allait avoir dans ce monde.
 
- J’ai bien saisi. Je n’ai plus besoin de ce retour ici. Je ferai face à tout ce que je vis en étant conscient que j’en suis l’artiste. J’en contemplerai l’harmonie, quoi qu’il arrive, quoi qu’il advienne, puisque tout est parfait.
 
Je ne saurais dire de quand date ce monologue-discours. Ce qui n’est d’aucune importance à mon sens. Je retiens simplement que ce que je perçois et ce que j'observe partout sur cette terre est d’une précision inqualifiable. Tout est structuré, réglé sans aucune bavure possible. Toutes et tous contribuent d’une façon ou d’une autre à ce que la conscience de soi finisse par être la priorité de notre existence. La mort n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais une nécessité. Nous arrivons au fil d’arrivée de la vie, une vie qui se poursuit indéfiniment. À notre tour d’être déterminés et courageux.

Merci à Anne Mergault (La Plume Affûtée) pour la mise en texte. Annie Tremblay, directrice Web, correction, images.

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