À TOI, CELLE QUI TROMPE SON CHUM

 

Mes lecteurs me demandent souvent comment mes proches vivent avec le fait que je reprenne leurs histoires pour les publier ici ou ailleurs. Il est vrai que mes personnages ou mes anecdotes sont souvent tirés de mon entourage. Pour moi, ma meilleure parodie restera mon roman Création, dont je suis le plus fier et dans lequel vous me retrouverez moi-même sous forme de caricature avec mon cercle d’amis rapproché. La vérité, c’est que mon cercle social vit très bien avec l’idée qu’il soit mes muses, mais cette histoire, vous le devinez, sera différente…

Durant mon adolescence, jusqu’au début de ma vie adulte, j’ai trompé presque toutes mes copines. Je le faisais pour différentes raisons, mais surtout parce qu’honnêtement, je me trouvais cool là-dedans. J’aimais m’imaginer comme un player ou un homme à femmes, comme ma grand-mère me disait en me pinçant la joue, alors qu’en réalité j’étais un trou de cul. Bref, une prise de conscience m’a fait changer. Toi, celle qui trompe son chum depuis 2 ans, tu stagnes.

Je te connais maintenant assez bien pour écrire ce blog de manière objective. Pour ceux qui ne te connaissent pas, laisse-moi résumer ta situation. Tu as un copain depuis plus de 4 ans. Tu habites avec lui et, point important, il paie la totalité de votre loyer. Il t’aime et tu dis, parfois, pas toujours, l’aimer aussi. Sauf que toi, depuis deux ans, tu couches également avec l’un de mes meilleurs potes. Puis nous, notre gang, on trouve ça awkward.

Ça l’est.

Un soir, notre meilleur pote, ton amant, s’est pointé chez moi avec de la MDMA. Me doutant qu’il ne souhaitait pas qu’on partage une nuit de romance ensemble, je lui ai demandé s’il allait dans un « rave » ou s’il comptait simplement se geler tout seul, comme un accro. Il nous a répondu que demain, avant le travail, il te voyait. C’est fou comment, les gens ne disent jamais ce qu’ils souhaitent réellement dire. Cependant, si on les écoute attentivement, on peut entendre la vérité derrière leur vomissement de mots. Ce que j’ai compris, après cinq minutes de son monologue, c’est que tu ne voulais plus coucher avec lui: tu culpabilisais. Son idée, et la tienne un peu, c’était de prendre de la MDMA et de mettre l’infidélité sur la faute de la drogue. Notre pote travaillait quatre heures plus tard.

À ce moment, je me suis souvenu de toute les fois où je vous avais défendus, ton amant (mon pote) et toi: je me suis senti taré. La situation avait dégénéré que le maudit. Mon ami passait de 8 à 2 watts, il avait mal et pour la première fois, je voyais votre relation pour ce qu’elle était: du poison.   
 
Au départ, quand votre histoire a commencé, tu étais parmi notre groupe le sujet d’un vif débat avec lequel j’avais bien du plaisir. Je faisais l’avocat du diable et j’enrageais tout le monde avec mes arguments sur le concept de la fidélité, le fait que nous soyons des animaux et bla, bla, bla… Parce que je t’aime bien, je ne voulais pas en arriver à la conclusion que tu étais, par définition, une salope.

Salope: péjoratif. Se dit d’une femme qui se conduit d’une façon méprisable, déloyale. Larousse.

Lexicalement parlant, selon notre ami Larousse, tu en es une. Puisque j’ai moi-même été salaud et cocu, je connais très bien les deux sentiments: l’excitation liée au danger du délit, comme l’effroyable froideur de la trahison. Je n’ai jamais rien ressenti de pire que ce sentiment de déloyauté. Une fois, la copine que j’avais depuis quatre ans a avoué avoir couché avec un guitariste de carton: j’ai eu mal, juste vraiment, mais vraiment mal. Tout comme toi, mon ancienne copine a récidivé plus d’une fois, minant la confiance que j’avais en elle, en la gente féminine et en moi-même.

Il y a un an, tu t’es fait coincer. Ton chum, par amour, obsession ou folie (à toi de choisir) t’a pardonnée te donnant de ce fait une seconde chance. Depuis, tu couches encore avec mon pote.

Je suis de ceux qui croient au karma, tu le sais. Également, je pense que TOUT finit par se savoir. Donc, selon mes croyances, tu te feras de nouveau coincer ou tu te trahiras toi-même. Ce faisant, je ne connais pas ton chum, mais je sais ce qu’il ressentira. Une brûlure au niveau de l’abdomen. Des larmes chaudes sur ses joues. Une effroyable pesanteur sur les épaules. Tout son monde, sa confiance, son amour pour les femmes, seront l’espace d’un moment remplacés par une seule chose: la haine.

Personnellement, je n’ai rien connu de pire que ce sentiment. Voilà pourquoi, dorénavant, je suis fidèle. Voilà pourquoi j’ai écrit ce blog. Pour toi, mais aussi pour que mon pote réalise à quoi il participe. Pour toi, mais aussi pour tous les salauds et les salopes de ce monde.

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L’AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL LaMétropole.com

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