WEB STORY POUR DEMEURÉ

 

À qui ce billet s’adresse-t-il ? J’ignore s’il s’adresse aux parents ou à toi, l’ado dépendant de la toile. Pour toi, l’kid, le web incarne le nouveau loft story. Les likes remplacent le système de vote et on peut même évincer les webstars en signalant leurs pages à plusieurs reprises. Pis toi, le parent, je ne pense pas que tu sois à l’affut des chaînes que ton jeune fréquente. Si tu le voyais zapper d’une webstar à l’autre, je pense que tu préférerais aller lui louer un film XXX que de le laisser dériver une minute de plus sur Facebook.

Selon un blogueur actif sur « Le choix de PV », Solange Trottier sera le nouveau phénomène web après Guylaine Gagnon. De toute évidence, cette femme souffre d’une maladie mentale ou du moins, elle a de toute urgence besoin d’aide. Tranquillement, mais surement, elle multiplie ses abonnés Facebook avec des statues plus vulgaires les uns que les autres. Je suis le premier à dire qu’il ne faut pas prendre les jeunes pour des idiots : ils ont les yeux et les oreilles grands ouverts. En 14 ans, ils ont vu et vécus à la vitesse 2.0. Le sexe, la vulgarité, la violence et la grossièreté humaine, il la connaisse, que vous l’admettiez ou non.



Ce qui me fend – genre fend en deux – c’est que des adolescents interagissent avec des adultes irresponsables et complètement déconnectés de la réalité. Que ce soit Guylaine Gagnon ou Solange Trottier, les jeunes échangent avec elles. Il s’agit de vulgarité, d’insultes de pars et d’autres, mais aussi – disons- le – de clavardage à caractère sexuel. D’un côté, nous décidons d’éliminer le cours d’éducation à la sexualité et de l’autre, la jolie gardienne est remplacée par maman Facebook et tante Guylaine Gagnon : allo le choix de société !

Dans mon blog de lundi, j’affirmais que Facebook devait prendre ses responsabilités : je le pense encore et deux fois plus aujourd’hui. Quelles responsabilités, mon Sam ? Celle de comprendre, contrôler et censurer – s’il le faut – ce qui se déroule sur sa plate-forme, dans son pays ! Imaginez une scène où une centaines de jeunes se trouvent dans la rue avec une femme dans la quarantaine : une femme un peu-pas mal folle. Imaginez-la, elle, parler de la fellation de la même manière qu’un bucheron des années 1900. Que feriez-vous ? Moi, je contacterais la police, pis je dirais aux ados d’aller se trouver quelque chose de mieux à faire.

Plus un groupe est nombreux, plus le conscient intellectuel du groupe diminue. Cette règle de la nature en laquelle je crois fermement, Facebook la prouve à la planète entière. Une femme dans la quarantaine écrit publiquement des messages vulgaires, répugnants et sexuels, les gens commentent. Quand la femme obtient cent abonnés, on lui dit qu’elle est dingue. Si elle en a 1000, les internautes embarquent dans son jeu, l’insultent et l’humilient. À 10 000, elle devient une star du ridicule et du vulgaire. Ce web, j’ai beau l’adorer, il me désespère.

PS : Si tu as liké la page de Solange, ton like dit ceci : j’aime la vulgarité. J’aime rire des malades mentaux. J’aime ridiculiser quelqu’un et participer à l’humiliation de la femme. J’aime ceci, car je suis – avons-le – un maudit inconscient !

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L’AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL LaMétropole.com

SOCIÉTÉ MF

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