LES BOOMERS, UNE MAUVAISE PERCEPTION?

 

L’Association des Boomers du Québec (ABQ) est en train de voir le jour. Cela a éveillé en moi de multiples questionnements et brisé plusieurs stéréotypes. D’abord, qui sont ceux qu’on appelle les boomers? Si vous êtes nés entre 1946 et 1964, je vous annonce que vous êtes un Boomer. Vous aimeriez que j’aille voir votre compte de banque, maintenant?




Contrairement à ce qu’on peut penser, les Boomers ne sont pas tous de riches pensionnés des différentes sociétés de l’État. Seulement 30% d’entres eux pourraient, semble-t-il, se péter les bretelles et prendre une retraite avec tout ce que cela représente. Les autres ont été des travailleurs au salaire bas ou moyen et ne pourront jamais bénéficier de pensions raisonnables. Parmi eux se situent plusieurs personnes qui sont restées à la maison pour les enfants, tandis que d’autres sont de nouveaux divorcés ou des personnes dont les entreprises ont fermé leurs portes en emportant les minces pensions de leurs employés.



Ce n’est pas Stephen Harper qui va leur donner une chance avec ses dépenses incroyables occasionnées par le Sénat. Ça prend du monde pour payer des impôts! Allez les Boomers, travaillez encore et pour des peanuts! La plupart des Boomers sont encore sur le marché du travail et un nombre effrayant se cherche un emploi par les temps qui courent. Beaucoup d’entre eux se retrouveront nez à nez avec leurs propres enfants dans une entrevue d’emploi. Leurs jeunes ayant un diplôme d’études collégiales ou universitaire, tandis qu’eux n’ont peut-être qu’un cinquième secondaire en poche. D’ailleurs on retrouve, sur le marché de l’emploi, autant, sinon plus de Boomers que de jeunes de moins de 30 ans qui se cherchent un emploi.



Entre vous et moi, si une dame de 55 ans se présente chez vous pour obtenir un emploi contre une jeune de vingt ans, laquelle des deux engagerez-vous? L’expérience et la débrouillardise ou la personne qui a les compétences technologiques et la vigueur de la jeunesse? La question se pose. Les employeurs qui sont eux-mêmes Boomers sont les plus sensibles à la situation de leurs pairs et ce sont eux qui profitent de cette expérience et de cette volonté qu’offrent les gens entre 50 et 65 ans.

L’Association des Boomers aura vraisemblablement la mission de réunir les gens de cette catégorie qui désirent prendre soin les uns des autres. Pour certains ce sera de leur offrir un emploi, de les appuyer dans leurs démarches, mais avant tout de briser le stéréotype qui veut que les Boomers soient des profiteurs qui ont tout enlevé à la génération suivante. Oui, il y en a eu, mais pas autant qu’on veut nous le faire croire.

Carole Lemay, créatrice du site Internet Cité Boomers et présidente de l’Association des Boomers du Québec (ABQ), en sait quelque chose. La popularité de son site Internet n’a jamais cessé de croître. Elle a même créé une agence de casting pour les Boomers et celle-ci fonctionne à plein régime. La preuve que les gens de cette catégorie d’âge sont en demande et même nécessaires à notre société.

Le directeur général de l’ABQ, André Ouellette, reconnu pour ses forces dans le domaine du réseautage, s’atèle à une belle et grande tâche. Aider ceux et celles qui en ont besoin en leur promettant d’imaginer la fin de leur vie sociale et professionnelle dans un nouveau projet, de réaliser un rêve ou un objectif qu’ils n’oseraient réaliser seuls. En effet, l’ABQ ne sera pas qu’un club social, elle aidera les Martine à se trouver un logement suite à son divorce ou les Robert à se payer un plan d’affaire pour démarrer son entreprise d’entretien commercial. Le business staging sera un autre service qui permettra à un Boomer déjà en affaires de rester compétitif sur le marché qu’il touche ou d’augmenter sa plus value sur le marché entrepreneurial.



Pour ceux qui n’en n’ont que pour les jeunes eh bien laissez-moi vous dire que les Boomers sont leurs parents, leurs oncles, leurs grands-parents. Qu’ils n’ont pas tous le ventre bien plein et qu’ils ont bel et bien l’intention de rester actifs aux profits de ceux qui les suivront. Être Boomer n’est pas une maladie et loin d'être une plaie, il s’agit d’une couche de la société qui a investi beaucoup sans toutefois pouvoir bénéficier des résultats qui s’effacent à grands coups de corruption et de mauvaises gestions de nos chers gouvernements. Oui il est vrai que plusieurs Boomers ont nui à leurs pairs, mais l’ABQ a la volonté de changer cela. Go, go, on a besoin d’espoir de notre côté du miroir!