Plus je grandis en âge et en sagesse, ce dont je m’honore, je me rends compte de plus en plus à quel point on essaie de tout faire pour que les femmes ne s’épanouissent pas vraiment, j’entends par là qu’elles puissent faire autre chose qu’être des machines à bébés. À l’école, comme je l’ai écrit la semaine dernière, si une fille exprime un désir sexuel elle est tout de suite l’objet de l’intimidation des autres filles, qui vont en faire la salope officielle. Le cinéaste Jean-Claude Lord a produit un documentaire fort intéressant qu’il a titré « Les criminelles » où il fait témoigner des prostituées qui adorent la chose et aussi le fric qui vient avec.



Qui agissent en indépendantes et qui se permettent de mener leur vie à leur façon. On sait comment le cinéaste travaille avec rigueur. Ce n’est pas le dernier venu de la profession. Eh bien vous savez-quoi? Personne ne veut le diffuser. Aucune télévision! Je comprends, après coup. Car une telle télédiffusion dérangerait bien des certitudes. Les télédiffuseurs ont sans doute pensé un instant à toutes ces mères du 450 qui vont craindre, oh grand dieux!, qu’un tel film puisse mettre des idées dans la tête de leurs filles. C’est déjà fait en France, du moins, où on parle d’un phénomène nommé prostitudiante pour désigner ces filles généralement de niveau universitaire qui arrondissent leurs fins de mois avec des messieurs qui ne font plus rien avec leurs femmes depuis qu’elles sont devenues des passeuses de vie.



LES JOLIES TRAVAILLEUSES AUTONOMES EUROPÉENNES

C’est étrange que l’annonce des problèmes de Jean-Claude Lord coïncide avec une recherche en voyeur, soyons francs, que je faisais justement hier sur les sites des agences d’escortes européennes. Lâchez tout de suite les Sandy et Anita de nos cheap agences d’escortes de chez nous. Au Québec on rate tout, même ça. Je suis allé vadrouiller sur des sites parisiens, dont je vous donne deux liens en exemple. Les yeux m’ont crochu tout seul. C’est vrai que mon côté hétéro nono est bien comme celui de tous les mâles qui voient monter en eux la sève printanière.



Et Seigneur. Des belles de jour ou de nuit, c’est selon, qui sont de véritables canons. Si celles-là sont malheureuses, elles jouent sacrément bien la comédie. Et de la classe aussi. Une idée des tarifs, mes amis mâles et femelles? Dans le haut de gamme, si vous les commandez à Genève, ça démarre à 600 euros de l’heure. Beaucoup sont des indépendantes qui prennent plus souvent l’avion en déplacement que nos hommes d’affaires dans la Mauricie. Et ensuite on vous détaille la prestation, une telle embrasse, l’autre accepte les sodomies, la suivante peut vous dominer ou le contraire. L’autre boit beaucoup d’eau et vous fera une pluie dorée… C’est vraiment une sérieuse menace au mariage et à la procréation. Je comprends donc. Si t’as assez de fric pour t’envoyer en l’air, pourquoi tu perdrais ta maison et ta pension dans un divorce? 

LORD AUX PRISES AVEC L’HYPOCRISIE

Comme la majorité des directions des programmes de nos télés sont menées par des femmes, je comprends pourquoi Jean-Claude Lord a été reçu froidement. Ici on perpétue cette désinformation comme quoi une femme en pornographie ou en location de ses charmes ne peut être qu’une victime. Depuis le temps que je vois des filles se les ouvrir dans un milliard de clips pornos, ce serait une véritable hécatombe de malheureuses. C’est comme pour un gars qui fait le gigolo. Si tu es beau ou belle et que tu peux exploiter ton capital physique, pourquoi pas? Même Jésus n’a même pas condamné Marie-Madeleine. Des théologiens révisionnistes ont même avancé que Jésus a peut-être eu un lien avec elle.



Moi je le proclame haut et fort, la pornographie m’a sauvé la vie. Parce que si j’avais attendu après les filles d’ici, autant entrer au monastère de Saint-Benoît-du-Lac. Je l’ai tu entendue, celle-là après avoir exprimé mes désirs : « On pourrait rester amis ». Non, l’œuvre de chair en mariage seulement, je laisse ça aux autres. Notre cinéaste se bute à la mauvaise foi. Moi-même j’ai rencontré des danseuses heureuses qui ont investi dans l’immobilier. De pauvres filles, dites-vous? J’en vois infiniment plus sur la rue affichant leur mal de vivre, robotisées à leurs textos. Vous appelez-ca vivre, vous? Vite, c’est quoi déjà le numéro de l’agence à Genève, que j’appelle Sandrine la coquine?

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L'AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL  LaMetropole.com

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